Paix et sécurité en Afrique : Ahmed Attaf évoque les acquis du Processus d’Oran

Photo : Nesrine T.
Photo : Nesrine T.

Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attafa évoqué, ce lundi, lors de son intervention d’ouverture des travaux de la 12e session du Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, qui se tient au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, à Alger, les acquis du Processus d’Oran.

Après avoir transmis les salutations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le ministre a tenu à rappeler que cette réunion se tient «sur le sol algérien, dans sa capitale qui a vu naître la première édition de ce Processus, une édition qui a dévoilé une vision stratégique visant à unifier la voix africaine et à renforcer son impact dans le forum multilatéral le plus important consacré à la paix et à la sécurité internationales».

Ahmed Attaf a ainsi estimé qu’il y a «trois vérités éclatantes, qui sont véritablement source de fierté». La première fierté, a-t-il indiqué, est le fait que «le Processus d’Oran soit devenu un rendez-vous continental régulier, établi de manière formelle à l’agenda de l’Union africaine et de son vénérable Conseil de paix et de sécurité».

La deuxième, c’est le fait que «les trois pays africains au Conseil de sécurité forment désormais un bloc unique et uni, un bloc reconnu, doté d’une identité affirmée et de positions solides et cohérentes».

La troisième fierté est relative au fait qu’au Conseil de sécurité de l’ONU, l’Afrique «est représentée non par des voix nationales dispersées, mais par une seule voix, unifiée, la voix du continent africain dans son ensemble».

«Trois acquis», a estimé le ministre, qui «n’auraient pu être réalisés sans l’engagement de tous les États africains et leur adhésion aux objectifs du Processus d’Oran».

«Nos remerciements les plus sincères vont à l’ensemble des pays de notre continent qui se sont succédé aux trois sièges africains du Conseil de sécurité depuis la première édition du Processus jusqu’à aujourd’hui», a-t-il ajouté.

«L’Algérie est honorée d’avoir toujours été un acteur engagé dans cette démarche, hier comme pays hôte du Processus d’Oran, et aujourd’hui, en plus de ce rôle, comme membre du Conseil de sécurité des Nations unies et du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine», a estimé Ahmed Attaf, avant d’ajouter : «Alors que nous nous apprêtons à conclure notre mandat au Conseil de sécurité, nous espérons avoir été à la hauteur des responsabilités qui nous incombaient envers notre continent et nos frères africains.»

Il a signalé qu’avec la Somalie et la Sierra Leone, l’Algérie s’est «attachée à former un bloc cohérent au sein du Conseil, qui exprime des positions africaines, et non des positions nationales, chaque fois que les questions de paix et de sécurité en Afrique étaient en jeu».

Des positions qui «s’appuient sur les décisions de l’Union africaine», a-t-il ajouté.

«Nous vous remercions sincèrement pour la confiance précieuse que vous nous avez accordée au cours des deux dernières années», a-t-il déclaré, souhaitant «plein succès» aux successeurs au Conseil de sécurité des Nations unies, à savoir la République démocratique du Congo et le Libéria.

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