Ahmed Attaf salue l’augmentation de 42% des échanges commerciaux entre l’Algérie et la Tunisie au cours des trois dernières années

Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a salué, ce jeudi, à l’ouverture des travaux de la Commission algéro-tunisienne de suivi, en préparation de la 23ᵉ session de la Grande Commission mixte algéro-tunisienne de coopération bilatérale, prévue demain, «l’augmentation de 42% des échanges commerciaux au cours des trois dernières années, atteignant environ 2,3 milliards de dollars américains en 2024».

Faisant remarquer que «la relation algéro-tunisienne dépasse largement toute évaluation chiffrée, tout indicateur ou toute statistique», le ministre des Affaires étrangères a estimé que «la dynamique remarquable que connaissent actuellement les relations algéro-tunisiennes» se manifeste «dans trois dimensions principales : politique et sécuritaire, économique, et humaine».

Pour ce qui est de la dimension politique et sécuritaire, Ahmed Attaf a mis en relief «la régularité des consultations politiques et de la coordination entre les deux pays», saluant «les convergences politiques sur les principales questions régionales et internationales touchant les espaces maghrébin, arabe, islamique, africain et euro-méditerranéen».

Il a affirmé, dans ce sens, que les positions des deux pays «sont unies» lorsqu’il s’agit de soutenir la cause palestinienne, que leurs «efforts sont complémentaires» lorsqu’il s’agit de contribuer à «l’extinction des foyers de crise et de tension, en particulier en Libye», que leurs «approches sont cohérentes lorsqu’il s’agit de lutter contre le terrorisme et les crimes transfrontaliers» et que leurs «principes sont convergents lorsqu’il s’agit de renforcer l’unité arabe, de consolider l’intégration africaine, de rééquilibrer le partenariat euro-méditerranéen, de restaurer l’autorité du droit international, de promouvoir l’action multilatérale et d’instaurer un ordre mondial plus équitable».

Concernant la dimension économique, Ahmed Attaf a tenu donc à relever «avec satisfaction l’évolution notable des échanges commerciaux et des investissements mutuels», entre l’Algérie et la Tunisie, saluant, ainsi, «l’augmentation de 42% des échanges commerciaux au cours des trois dernières années, atteignant environ 2,3 milliards de dollars américains en 2024, faisant de la Tunisie le deuxième partenaire commercial africain de l’Algérie».

La dimension humaine… «base essentielle de la durabilité et de la solidité des relations algéro-tunisiennes»

Quant à la dimension humaine, le ministre des Affaires étrangères a estimé que celle-ci «constitue la base essentielle de la durabilité et de la solidité des relations algéro-tunisiennes, face à toute épreuve future», saluant «les mesures prises pour renforcer les liens entre les deux peuples, faciliter la mobilité et améliorer les services de transport terrestre, aérien et ferroviaire».

Pour Ahmed Attaf, «l’afflux important de touristes confirme l’importance de renforcer ces efforts», rappelant que «les touristes algériens ayant visité la Tunisie en 2024 ont atteint environ 3,5 millions».

«J’insiste également sur la priorité commune accordée au développement des zones frontalières, véritables espaces de contact direct entre nos citoyens et passerelles vivantes de la fraternité. Leur développement intégré est essentiel pour consolider ces liens humains», a-t-il également déclaré.

Pour finir, le ministre des Affaires étrangères a estimé que «bien que la coopération actuelle soit encourageante, elle demeure perfectible au regard des immenses potentialités» des deux pays.

C’est pourquoi, a-t-il dit, les deux parties aspirent à «élever davantage le volume des échanges commerciaux en supprimant les obstacles existants, renforcer et diversifier les investissements selon les priorités de développement des deux pays, réaliser notre vision commune de développement intégré des zones frontalières, construire des partenariats bilatéraux forts pour accéder conjointement aux marchés africains et européens et participer ensemble aux grandes révolutions technologiques en cours : numérique, robotique, nanotechnologies, intelligence artificielle, énergies renouvelables, lesquelles redessineront inévitablement les contours de l’économie mondiale».

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