
Expert-consultant en systèmes d'information et digitalisation, le professeur Nadir Khalfallah a salué les énormes efforts qui sont déployés, actuellement, en matière de numérisation du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Il a mis en avant, dans une déclaration à El Moudjahid, la «forte volonté» de parachever le projet de numérisation et signalé par la même occasion que le ministre de l’Enseignement supérieur a organisé, dès son arrivée à la tête du secteur, en septembre 2022, les travaux relatifs à la numérisation, à travers la réalisation d’un Schéma directeur numérique (SDN).
Plus explicite, il explique qu’il s’agit, en fait, d’une approche qui est alignée sur la vision stratégique du secteur, sachant que ce dernier permet, selon lui, la préparation de l’avenir numérique au profit de l’établissement de l’enseignement supérieur.
L’on retient à ce propos que le SDN offre la possibilité aussi de faire le recensement de l’affectation des outils et moyens numériques nécessaires à la concrétisation du projet, de les préciser et de les situer, dans le temps et dans l’espace. L’autre remarque importante à retenir, c’est que ce schéma comprend pas moins 46 plateformes numériques, dont 42 sont dédiées au volet pédagogique, alors que quatre autres concernent tout ce qui a trait aux œuvres universitaires.
Donnant un bref aperçu au sujet de ces plateformes, le spécialiste en questions numériques affirme que celles-ci interviennent, entre autres, au service de la scolarité et de l’offre de formation, pouvant du coup être encore «plus cohérentes» puisque le numérique optimisé va, à coup sûr, «contribuer» à «améliorer» la visibilité et l’attractivité». «Toujours dans le domaine pédagogique, le numérique sera d’un appui considérable à la réussite des étudiants», relève-t-il, tout en insistant sur les bienfaits des TIC, au profit des activités de recherche, appelées à être encore «plus innovantes» et à bénéficier, également, de «davantage de visibilité».
Le numérique va, d’autre part, accompagner la formation des enseignants, tout comme il va venir en appui aux infrastructures permanentes, avec des infrastructures-réseau «performantes» ainsi qu’une «meilleure» sécurisation des infrastructures et des données. Et au Pr Khalfallah d’ajouter : «Il y a d’autres atouts de la digitalisation, autant d’actions dont l’impact positif ne tardera pas à être ressenti par toute la famille universitaire. Cette démarche entreprise par le ministre de l’Enseignement supérieur va à mon sens renforcer l’administration moderne, en privilégiant la dématérialisation et le Zéro papier et booster la coopération internationale en matière de recherche scientifique.»
Concernant les œuvres universitaires, détaille-t-il, les quatre plateformes du Schéma directeur numérique sont consacrées à l’hébergement des étudiants (inscription, réinscription, transfert entre résidences,…), à la bourse (inscription, renouvellement des bourses et conditions requises pour en bénéficier), au transport, avec notamment le système d’information «MyBus», et enfin à la restauration et à la santé des étudiants.
Soraya Guemmouri