Huissiers de justice, 2024 : année de la numérisation

Plus de 2.700 huissiers de justice sur l’ensemble du territoire national vont bénéficier d’une formation spécialisée, dans le cadre de la numérisation des activités de la profession, à partir du mois d’avril, a indiqué, samedi soir, le président de la Chambre nationale des huissiers de justice, Mohamed Réda Dahamri, qui a souligné, dans une déclaration à la presse, l’importance de la formation des professionnels à même d’être au diapason des dispositions de la nouvelle loi de la profession.« Elle permet à l’huissier de justice d’exercer ses nouvelles prérogatives comprenant les missions du commissaire-priseur, dont la conciliation, la médiation la consultation et la numérisation», précise-t-il.
Il a fait savoir que «des séminaires régionaux ont été organisés dans ce sens à Tiaret, à Alger et prochainement à Ghardaïa». En outre, des sessions de formation au profit de plus de 2.700 huissiers de justice seront lancées à partir du mois d’avril prochain, après la clôture des Assemblées générales régionales organisées par les chambres régionales. «La formation en la matière sera assurée par des huissiers de justice doyens en retraite, des experts et des enseignants universitaires. Aussi, des formateurs parmi des huissiers de justiceseront formés par des experts de l’Union internationale des huissiers», détaille-t-il. Évoquant la nouvelle loi régissant la profession, le président de la Chambre nationale des huissiers de justice a souligné que les textes réglementaires relatifs à cette loi ont été élaborés, affirmant que le décret exécutif relatif aux honoraires des huissiers de justice figurent parmi les textes règlementaires devant être révisés, pour éviter d’éventuels blocages. «Le décret des honoraires fera l’objet de débat avec la tutelle. Il est nécessaire de revoir les anciens tarifs des honoraires», insiste-t-il, dans une réponse à une question d’El Moudjahid. Le responsable a salué les dispositions de la nouvelle loi, appelant les huissiers de justice à la mobilisation à la hauteur des défis, pour «une profession forte». Pour sa part, le directeur des affaires civiles et du Sceau de l’État au ministère de la Justice a souligné, dans son intervention, l’engagement du ministère de la Justice pour l’accompagnement des huissiers de justice. «Nous allons œuvrer, ensemble, à la promotion de cette profession en termes de méthodes de travail, à travers la numérisation et la formation», a soutenu Ahmed Ali Salah. Mettant en avant l’importance de la formation, il a tenu à valoriser les compétences des huissiers de justice doyens en retraite. En ce sens, il a appelé les chambres et les bureaux d’huissiers de justice à tirer profit de leur expérience. Le représentant du ministère de la Justice a indiqué par ailleurs que le premier responsable du secteur, Abderrachid Tabi, accorde un «grand intérêt» à la valorisation des compétences des anciens huissiers de justice. «Il y a une réflexion pour réintégrer cette catégorie, voire les sages de la profession, dans des institutions, à travers un décret ou une loi, en coordination avec la Chambre nationale des huissiers de justice dans le domaine de la formation», a-t-il confié, en s’adressant aux huissiers de justice mis à la retraite. Ces derniers ont été honorés par la Chambre régionale des huissiers de justice du Centre, lors de cette rencontre, où il a été procédé également au tirage au sort de cinq bénéficiaires du pèlerinage de la omra, au grand bonheur des retraités de la profession.

N. Benrahal

Sur le même thème

Multimedia