Mme Krikou devant l’APN : 34.000 enfants à besoins spécifiques pris en charge

«Les efforts consentis dans le secteur de la Solidarité nationale ont été principalement axés sur l’éducation et l’enseignement spécialisés au profit des personnes à besoins spécifiques, assurés à travers 239 établissements spécialisés, ainsi que dix-sept annexes réparties sur le territoire national et prenant en charge plus de 34.000 enfants à besoins spécifiques», a notamment indiqué, jeudi, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme.

Mme Kaouter Krikou qui s’exprimait, devant la Commission de la santé, des affaires sociales, du travail et de la formation professionnelle de l’Assemblée populaire nationale, a précisé que ces 34.000 enfants aux besoins spécifiques « sont pris en charge dans des centres psychopédagogiques pour enfants atteints d’un handicap mental, des écoles pour enfants malentendants, des écoles pour enfants malvoyants ainsi que des centres pour enfants souffrant d’un handicap moteur». Lors de cet exposé consacré aux réalisations du secteur dans le cadre de la préservation du caractère social de l’Etat, la ministre a également souligné « la nouvelle approche » adoptée depuis 2022 qui repose, en fait, sur le renforcement de l’insertion économique des personnes aux besoins spécifiques, à travers - met-elle en avant - « la consécration de 1500 micro-projets aux personnes aux besoins spécifiques, dans le cadre de l’Agence nationale de gestion du micro-crédit (Angem)». L’on retient aussi que, eu égard au succès de l’opération, le département dirigé par Mme Krikou œuvre à « généraliser cette approche, en coordination avec le secteur des micro-entreprises », a-t-elle déclaré.
Passant ensuite au volet relatif à la protection de la femme, la ministre a notamment mis l’accent sur la prise en charge garantie et assurée par son secteur au profit des filles confrontées à des difficultés sociales ; une prise en charge qui se veut optimale à travers notamment l’encadrement des espaces d’écoute et d’orientation ainsi que l’accompagnement et la réinsertion socio-professionnelle de ces femmes. Selon les éclairages de la ministre, ces efforts ont «abouti au lancement du guide de l’insertion sociale des femmes ».
Toujours à propos des guides réalisés par son secteur, Mme Krikou s’est longuement exprimé sur celui consacré à «l’insertion économique de la femme » ; un guide qui regroupe, en fait, l’ensemble des mécanismes et dispositifs de l’Etat permettant à la femme, notamment la femme au foyer et la femme rurale, de s’intégrer de manière pleine et entière dans le monde économique et de réussir à relever le challenge de devenir une productrice et cheffe de projet. ll faut dire que ce guide, élaboré dans le cadre de la mise en œuvre d’un programme sectoriel conjoint d’appui pour l’insertion des femmes, en application des instructions du président de la République, est, en somme, « un outil de sensibilisation ».
Ledit guide a dernièrement été mis en place au profit des femmes en général, et des femmes rurales et au foyer en particulier, en vue que celles-ci puissent vraiment traduire leurs idées d’entrepreneuriat sur le terrain et les réussir surtout, tout en bénéficiant de nombreuses facilités.
Dans ce sillage, l’accent est mis sur les efforts de l’Etat en vue de renforcer les capacités d’entrepreneuriat « à travers la mise en place de mécanismes de soutien avec la participation de l’ensemble des concernés, à l’instar de l’Agence nationale d’appui et de développement de l’entrepreneuriat (ANADE) et de la Caisse nationale d’assurance chômage (CNAC), outre les procédures de formation, d’accompagnement et de financement ».
L’autre volet sur lequel insiste Mme Krikou concerne toute l’importance, voire même cet impératif, pour ces femmes productrices, de penser à assurer leurs employés et à assurer également les différents outils de production contre tout risque pouvant éventuellement survenir.
Par ailleurs et à l’approche du mois sacré de Ramadan, le programme des marchés de solidarité, destinés aux femmes durant ce mois, a constitué un autre axe évoqué par la ministre. Il faut dire que cette initiative d’ouverture des marchés de proximité à l’occasion du mois sacré de Ramadan, avec la participation des femmes rurales, des femmes au foyer et de la famille productive est également une autre forme de soutien quant à leur implication dans la production nationale.
Il y a lieu de retenir, sur un autre plan, qu’en abordant la question liée à la prise en charge des personnes âgées, la ministre a, à ce propos aussi, détaillé la stratégie de son département en annonçant notamment « le renforcement prévu de fermes et de parcs pédagogiques » au profit de cette frange de la société ; des espaces à implanter au niveau des centres pour personnes âgées, précise Mme Krikou.
L’exposé présenté par la ministre a en outre porté sur différents autres questions, à l’image de celle liée à la protection et lapromotion de l’enfance ainsi qu’à la sensibilisation des familles algériennes de manière à lutter au mieux contre les fléaux de la société moderne. En somme, tous les détails relatifs à ce bilan vraiment exhaustif du secteur ont été communiqués par la ministre, à la faveur de cette séance à l’APN qui s’est déroulée en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Mme Basma Azouar.

Soraya Guemmouri

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