Lutte contre la spéculation : Au centre des priorités de l’état

La lutte contre la spéculation s'inscrit au centre des préoccupations de l'État pour préserver le pouvoir d'achat du citoyen, en assurant la disponibilité et la stabilité des produits alimentaires, notamment ceux subventionnés.
 
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présidé, mardi, une réunion consacrée au contrôle du marché et à la lutte contre la spéculation durant laquelle il a émis des instructions à l'effet de «lutter et faire face fermement à ces comportements». 
La réunion a porté sur «la situation actuelle du marché, les perturbations dans la distribution de certains produits de consommation et le diagnostic du dysfonctionnement». Le président de la République avait mis en avant, lors d'une réunion extraordinaire du conseil des ministres tenue dimanche dernier, le rôle du gouvernement dans la garantie de la disponibilité et de la stabilité des produits alimentaires, notamment ceux subventionnés, tout en luttant contre la spéculation sous toutes ses formes, et en accordant un intérêt accru à l'amélioration de la situation sociale du citoyen, en premier lieu. La volonté de l'Etat à faire face contre ce phénomène se traduit par la promulgation, début 2022, du texte de loi relative à la lutte contre la spéculation illicite dans l'objectif de réprimer les spéculateurs et préserver le pouvoir d'achat des citoyens. Dans ses dispositions générales, la loi 15-21 du 28 décembre 2021 relative à la lutte contre ce phénomène précise que la spéculation illicite concerne «tout stockage ou rétention de biens ou marchandises visant à provoquer une pénurie ou une perturbation des approvisionnements au niveau du marché et toute hausse ou diminution artificielle des prix des biens ou marchandises ou des billets de banque de manière directe ou indirecte ou par le bais d’intermédiaire ou le recours à des moyens électroniques ou toutes voies ou moyens frauduleux quelconques». Ce texte de loi prévoit l'application de peines sévères contre les personnes impliquées dans ces crimes, pouvant aller jusqu'à 30 ans de prison et la réclusion à perpétuité si le forfait est commis dans le cadre d'un groupe organisé. S'agissant de la gravité et des répercussions de ce phénomène, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, avait affirmé que «des groupes organisés œuvrant à la déstabilisation de la société et des institutions de l'Etat, étaient à l'origine du phénomène de la spéculation illicite et de la pénurie de certains produits de large consommation». 
Il avait indiqué que la spéculation illicite «est passée actuellement à un autre stade qui dépasse la flambée des prix.
 C'est ce qui se confirme selon des preuves qui établissent que cette spéculation est désormais un acte organisé visant la déstabilisation directe de l’Etat», a-t-il souligné. Cet état de fait a conduit à l'annonce faite aujourd'hui sur la «classification des affaires ayant trait à la spéculation illicite dans la case des crimes qui sont traités au niveau du service de lutte contre le terrorisme et le crime organisé transnational», avait rappelé le même responsable.

 

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