
«Le pouvoir d'achat du citoyen demeure au cœur des préoccupations des politiques publiques, à travers l'adoption d'une politique de commerce extérieur qui régule les importations sans toutefois les freiner», a notamment déclaré le Premier ministre devant les députés.
Lors de ses réponses aux préoccupations émises par les représentants du peuple, à l’occasion des débats autour de la déclaration de politique générale du gouvernement, le chef de l’exécutif a également expliqué que la hausse des prix n'est pas propre à l'Algérie, mais un phénomène qui a touché la majorité des Etats de par le monde, dont des pays en voie de développement et des pays développés.
«Il n'est pas possible d'évoquer la situation socio-économique d'un pays sans aborder le pouvoir d'achat du citoyen qui demeure au cœur des politiques publiques», a-t-il insisté avant d’ajouter : «Je ne me justifie pas, mais je fournis plutôt des explications afin de contribuer tous, chacun à son niveau, à barrer la route aux parties malveillantes qui tentent, exprès, à diaboliser la situation».
M. Aïmene Benabderrahmane qui relève que «l'augmentation du taux d'inflation a touché plusieurs économies développées en raison de l'augmentation des coûts de production des marchandises», a tenu à assurer que «tous les produits de large consommation sont disponibles et en quantités suffisantes».
Il fera état dans ce sillage de l’existence d'un «stock stratégique important» pour tous les produits, rappelant à ce titre que la commission d'enquête parlementaire s'était enquise de cette situation.
En réponse aux représentants du peuple qui ont déploré l’indisponibilité de certains produits alimentaires au niveau des commerces, le Premier ministre a d’abord, présenté ses excuses à l'endroit «de tout chef et de toute cheffe de famille ayant trouvé des difficultés pour se procurer certains produits de large consommation «. Il a ensuite assuré que «l'Etat frappera d'une main de fer» quiconque oserait toucher aux vivres des Algériens ou se livrer à la contrebande, avec pour visées, de créer un climat de confusion et d’amener l'Etat à ouvrir la porte, grande ouverte, pour un retour à l'importation sauvage qui existait auparavant.
Clair, net et précis, il affirme que la politique de commerce extérieur adoptée par le gouvernement tend en fait à «rationnaliser» les importations et «non pas à les freiner» comme relayé par certaines parties.
L’objectif assigné est de «préserver le produit national en vue d'avoir un tissu industriel et agricole développé en soutien à une économie nationale forte assurant à notre pays sa sécurité nationale dans son sens global», relève le Premier ministre.
Soraya Guemmouri