Le PDG de Sonelgaz, Chaher Boulakhras : "Un code d’éthique pour prévenir la corruption"

Ph.:Nesrine-T
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Le P-DG de Sonelgaz, Chaher Boulakhras, a indiqué que le groupe a procédé à la mise en place de principes et de comportements moralement acceptables pour ancrer l’éthique dans le Groupe. «Nous avons travaillé pour asseoir un certain nombre de règles et nous avons mis en place des impératifs réglementaires à travers notre réglementation des marchés», assure-t-il. Il a évoqué l’adoption d’un Code d’éthique «afin d’harmoniser et de responsabiliser nos comportements et décisions et ainsi conforter la confiance que tout un chacun doit avoir vis-à-vis de tout actant de service public ».
Ces démarches visent à assurer une prévention effective des pratiques contraires à l’éthique des affaires et pénalement répréhensibles, précise le P-DG, et ce en vue de prévenir et de détecter les faits de corruption, de trafic d’influence, de concussion, de prise illégale d’intérêt, de détournement de fonds publics et de favoritisme. Il rappelle que la lutte contre la corruption a pris une place importante dans le débat national tout comme dans le programme du Président Tebboune. L’éthique est en effet l’une des dimensions de ce qui est appelé la moralisation de la vie politique, économique et sociale et dont la lutte contre la corruption n’est que l’aspect le plus visible, dit Boulakhras qui a présenté les démarches entreprises par le groupe Sonelgaz dans le cadre notamment de la prévention de la corruption. Il a cité, en ce sens, l’approche pluridimensionnelle permettant avant tout de prévenir tout effritement des responsabilités dans nos actions vis-à-vis de nos concitoyens, d’une part, et de nos partenaires, nationaux ou étrangers, d’autre part. «L’élaboration de ce code est un jalon déterminant dans notre quête permanente d’une gouvernance exemplaire et à la hauteur des missions que l’Etat nous a confiées», soutient-il, tout en précisant que «le Groupe Sonelgaz est riche d’une histoire fortement imbriquée avec celle de la nation pour laquelle il a assuré un service public d’une importance vitale pour les citoyens et pour l’économie du pays». Il a expliqué que le Code d’éthique adopté par Sonelgaz n’est pas une simple prescription formelle. «Il ne se substitue pas non plus aux textes, conventions et règlements en vigueur dans le Groupe Sonelgaz. C’est un instrument supplémentaire pour asseoir nos valeurs communes de probité et d’incorruptibilité et consolider davantage nos processus et nos pratiques de bonne gouvernance à tous les niveaux de nos organisations», assure-t-il.
Pourquoi imposer ce code ? Le P-DG a évoqué l’existence d’un risque lié à la gestion des deniers publics, aux données personnelles des clients, à l’influence territoriale, rappelant, en ce sens, que Sonelgaz agit avec des millions de clients mais aussi avec des partenaires économiques, financiers et industriels. «Nous voulons prévenir la corruption à travers ce code. Nous avons un devoir de vigilance, notamment vis-à-vis de nos chaînes d’approvisionnement, de nos fournisseurs et de nos sous-traitants», explique-t-il. Ainsi, le respect de ce code en toute circonstance est unanime et absolu. «Un régime disciplinaire est institué, permettant de sanctionner les salariés en cas de violation du code de conduite», avertit-il. A l’occasion, le P-DG a annoncé la mise en place prochainement d’un dispositif d’alerte interne «qui permettra le recueil des signalements émanant d’employés et relatifs à l’existence de soupçons de corruption». Le P-DG a plaidé, dans son allocution, pour l’amélioration du service public, soulignant que les mécanismes de reproduction des principes d’éthique et des valeurs de service public «sont des défis quotidiens, pour que Sonelgaz demeure un joyau de la République, fort de ses performances collectives, fort de sa culture et fort de sa responsabilité sociétale».
Neila B.

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