«La décision du président de la République, Abdelmaddjid Tebboune, d'entamer la vaccination contre la Covid 19 dès le mois de janvier est salutaire», a soutenu hier le Dr Mohamed Bekkat Berkani, membre du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du Coronavirus. Il a soutenu dans une déclaration à El Moudjahid que les pouvoirs publics, notamment le ministère de la Santé ont préféré temporiser sur le processus de vaccination pour avoir un meilleur aperçu concernant les vaccins et s'informer sur leur nocivité, leur disponibilité et leur facilité d'emploi. Une telle approche était en décalage avec ce qui se passe dans plusieurs pays du monde qui ont commencé à vacciner les personnes âgées et les malades chroniques.
Il informe que l’enjeu réside dans la disponibilité du vaccin sur le marché, «ce qui préoccupe l'exécutif tenu de traduire sur le terrain l’instruction du chef de l'État». Bekkat indique que le vaccin sera d'origine russe ou chinoise. Il informe que le vaccin développé par la Chine est sollicité en quantités considérables par les pays voisins. Concernant la vaccin russe, Spoutnik V, il rappelle que l’ambassadeur de la Russie Igor Beliaev, avait souligné la possibilité de le produire localement, précisant que son efficacité est de 95%. «Nous avons discuté de cette possibilité lors de nos rencontres avec le ministre de la Santé et le ministre de l’Industrie pharmaceutique, et la Russie est prête à coopérer avec l’Algérie afin de fabriquer le vaccin localement.
C’est le Fonds russe pour l’investissement direct qui se charge de distribuer le vaccin», a déclaré l’ambassadeur dans un entretien à l’agence Spoutnik. Il avait aussi expliqué que «le Fonds propose plusieurs formes de coopération, notamment l’acquisition directe, le transfert de technologie, la fabrication en commun et la participation aux tests de la troisième phase ; des formules proposées du côté algérien».
Karim Aoudia
