Le ministère de la Justice, en collaboration avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a lancé mercredi à l’Ecole supérieure de la magistrature (ESM) de Koléa (Tipasa), la 2e phase du projet de soutien au développement du parcours professionnel des femmes magistrates.
Le lancement de ce projet, qui s’étalera sur quatre (4) ans (2025-2029), a été supervisé par le directeur général des ressources humaines, Ahmed Amine Boughaba, représentant le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Lotfi Boudjemaa, en présence de la représentante résidente du PNUD en Algérie, Natascha Van Rijin.
Dans une allocution lue en son nom par M.Boughaba, le ministre a rappelé que cette initiative s’inscrivait dans le cadre du projet de coopération signé le 7 avril dernier entre son département et le PNUD, suite aux résultats probants de la première phase lancée le 13 novembre 2023, qui a permis l’organisation, en l'espace d'une année, de plusieurs ateliers de
formation au profit des femmes magistrates.
Le ministère de la Justice "apprécie le soutien du PNUD et réaffirme son engagement à poursuivre ce partenariat pour lever les obstacles entravant le parcours professionnel des femmes magistrates et leur offrir toutes les conditions de réussite", a-t-il ajouté.
Il a également mis en avant les efforts de l’Etat en matière de promotion de la femme, notamment dans le corps de la magistrature, où elles représentent plus de 49 % des effectifs. Pour sa part, la représentante du PNUD, Natascha Van Rijin, a indiqué que ce projet s’inscrivait dans le cadre d’une coopération étroite avec le ministère de la Justice. Il a été élaboré sur la base du plan initial de
2024 intitulé "Soutien au développement du parcours professionnel des femmes magistrates", qui a permis d’identifier les obstacles sociaux, culturels et structurels freinant leur progression professionnelle, et de proposer des solutions concrètes fondées sur une analyse approfondie et une approche participative, a-t-elle expliqué, en outre.
Ce projet s’inscrit dans le cadre des engagements de l’Algérie en matière de mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD), notamment les objectifs 5 (égalité entre les sexes) et 16 (paix, justice et institutions efficaces). Il vise à concrétiser les recommandations du plan préliminaire par la mise en place de mécanismes pérennes destinés à lever les obstacles entravant l’égalité des genres dans le secteur judiciaire, en particulier l’accès des femmes aux postes de responsabilité, selon la même source.
La même responsable a souligné que "l’expérience de l’Algérie dans la promotion du rôle des femmes magistrates constitue un modèle à suivre, non seulement en Afrique, mais aussi dans le monde arabe", notant que le Programme des Nations unies pour le développement "demeurera prêt à accompagner les réformes structurelles et à soutenir le leadership féminin".
Pour sa part, le directeur général de l’ESM, Abdelkrim Djadi, a réaffirmé l’engagement total de l’établissement à appuyer toutes les initiatives visant à renforcer la formation des femmes magistrates, tout en veillant à promouvoir la culture de l’égalité et l’autonomisation des femmes au sein des institutions judiciaires.
Cette rencontre a réuni une centaine de participants représentant divers départements ministériels et institutions concernées, dont le ministère de la Justice, des élèves magistrats, la Cour constitutionnelle, le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, le ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de
la femme, le Conseil national des droits de l’Homme, ainsi que le PNUD.
APS