L’OAIC fait le plein…

L'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a lancé un appel d'offres international pour l'achat de blé tendre de meunerie.

L'appel d'offres concerne une valeur nominale de 50.000 tonnes. Le blé est recherché pour expédition uniquement vers les ports de Mostaganem et/ou de Ténès, a-t- on encore précisé. La date limite de dépôt des offres est fixée pour aujourd'hui, les offres devant rester valables jusqu'à demain.
Le blé est recherché pour expédition, en quatre périodes, depuis les principales régions d'approvisionnement, y compris l'Europe, à savoir notamment, du 21 au 30 septembre, du 1er au 10 octobre 2022, du 11 au 20 octobre et enfin du 21 au 31 octobre prochain. S'il provient d'Amérique du Sud ou d'Australie, l'expédition est effectuée un mois plus tôt.
Pour rappel, l’Algérie a acheté, tout récemment, environ 660.000 tonnes de blé, après la baisse des prix internationaux et la reprise des exportations de céréales depuis le port ukrainien d’Odessa, et ce, dans le cadre d’un appel d’offres mondial, cité par Reuters. 
La même source avait ajouté que l’OAIC a payé environ 384 dollars la tonne, y compris les frais d’expédition pour la totalité de la quantité. L’OAIC avait acheté aussi, en juin dernier, environ 740. 000 tonnes au prix de 445 dollars la tonne, frais de port compris.
Pour rappel, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, avait affirmé que les stocks de blé en Algérie étaient suffisants pour 10 mois pour satisfaire la consommation locale, tablant sur une production abondante de blé durant la saison en cours, estimée à 3,2 millions de tonnes.  Depuis le début de la crise ukrainienne, le gouvernement a accéléré les décisions proactives pour assurer la sécurité alimentaire, en commençant par augmenter le prix d’achat du blé local aux agriculteurs, sachant que le quintal de blé dur passe de 4.500 DA à 6.000 DA, pour la saison agricole 2021/2022. Le but est de les encourager à cultiver et à atteindre l’autosuffisance.
Le président Tebboune a instruit le gouvernement à l'intensification des efforts pour garantir la sécurité alimentaire, notamment pour ce qui est des céréales, appelant à l'élaboration d’un nouveau plan pour la «réorganisation» du secteur agricole.  
Le chef de l’Etat a également instruit le gouvernement à «étendre les terres agricoles» pour la production de fourrage, tout en adoptant l’utilisation de moyens techniques modernes et d’engrais, pour augmenter les surfaces agricoles et les rendements ; une nouvelle tendance pouvant contribuer à garantir la sécurité alimentaire.
La dernière décision gouvernementale concerne l’obligation pour les agriculteurs céréaliculteurs (blé et orge) de livrer la totalité de leurs récoltes aux Coopératives de céréales et des légumes secs (CCLS) territorialement compétentes. Cette importante décision prise par les pouvoirs publics est  motivée par la situation géopolitique à travers le monde et l’obligation d’assurer la disponibilité des matières premières céréalières dans notre pays, avait expliqué le ministère de tutelle. 
Ainsi,  selon cette source, les prix sont fixés à 6.000 DA/q pour le blé dur, à 5.000 DA/q pour le blé tendre, à 3.400 DA/q pour l'orge et à 3.400 DA/q pour l'avoine. Rappelons aussi que le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, avait annoncé, dernièrement, que la superficie totale ensemencée en céréales au cours de cette saison est estimée à 2.900.000 ha, dont 54 % en blé dur, 29 % en orge, 14 % en blé tendre et 3 % en avoine.
Il est important de souligner, également, que  plusieurs  conventions ont été signées entre l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et des instituts et laboratoires universitaires pour la production de semences. Ces conventions s’inscrivent dans le cadre du programme fixé par le gouvernement, afin de renforcer la capacité nationale en matière de semences et permettre, également, le retour de quelques anciennes variétés.  
L’Algérie figure parmi les plus gros importateurs de blé dans le monde. L’on importe environ entre 7 et 8 millions de tonnes de blé chaque année pour répondre aux besoins alimentaires de la population, tandis que la production nationale annuelle de blé dur est estimée à 3,17 millions de tonnes et les superficies cultivées à 8,6 millions d’hectares.
 
Samia Boulahlib 

 

Sur le même thème

Multimedia