
Des spécialistes participant à une conférence intitulée «La charte de l’allégeance générale et ses dimensions civilisationnelles dans l’édification de l’État algérien moderne», organisée, hier à Mascara, ont mis en exergue l’aspect humanitaire et civilisationnel de l’État de l’émir Abdelkader.
Dans ce cadre, Pr Abou Brahim, de l’université Mustapha-Stambouli de Mascara, a indiqué, lors de cette rencontre tenue à l’occasion de la célébration du 191e anniversaire de la deuxième allégeance à l’émir Abdelkader, que l’État de l’émir Abdelkader a instauré des règles de respect des droits des prisonniers, notamment ceux de l’armée coloniale française, en consacrant les nobles valeurs de l’humanité et de tolérance. Pour sa part, l’universitaire Mokhtar Bounegab, de la même université, a souligné «l'aspect civilisationnel de l'État de l'émir Abdelkader, à travers son intérêt pour la construction d'écoles dans plusieurs régions du pays, pour enseigner le saint Coran, les sciences de la charia et de la jurisprudence, la langue arabe et sa littérature, la réalisation d'une maison de la Monnaie et la mise en place d'une administration structurée, outre son approbation du principe de l'égalité entre les Algériens dans le paiement des impôts».
Pr Baghdoud Meriem, de l'université de Mascara, a affirmé que l'État algérien moderne, fondé par l'émir Abdelkader, a consacré les concepts liés aux droits de l'homme, en plus d’accorder la plus haute priorité dans le domaine de la réalisation du principe d'égalité et d'élever une génération d'Algériens porteurs de l'idée de résistance à l'occupant français.
Pour sa part, Pr Sidhoum Fatima-Zohra du même établissement d'enseignement supérieur, a noté que le texte du serment de la deuxième allégeance à l'émir Abdelkader comprend des significations marquantes des efforts de cette personnalité historique pour unir les tribus de la nation sur le principe de résister à l'armée d'occupation française et d'établir un État algérien moderne qui consacre la justice sociale entre les algériens.
L’intervenante a également noté que la deuxième allégeance au fondateur de l’État algérien moderne, du 4 février 1833, à la mosquée Sidi-Hassan de la ville de Mascara, a pris un caractère national et une marque de légitimité. Cette conférence est initiée par la direction de la culture et des arts, en présence d’universitaires, de chercheurs et d'étudiants de l’université Mustapha- Stambouli de Mascara, des adhérents de plusieurs associations à caractère culturel, ainsi que des écrivains et poètes de la wilaya.