
À l'occasion de la double commémoration du 191e anniversaire du deuxième serment d'allégeance à l'émir Abdelkader et du 21e anniversaire de la disparition du moudjahid Benyoucef Benkhedda, le Centre national des études et de la recherche dans le mouvement national et la révolution du 1er Novembre 1954 a organisé, hier, une conférence historique.
À cet effet, le ministre des Moudjahidine et des Ayants droit a relevé l'importance de cet événement dans l'histoire du mouvement national et de la glorieuse Révolution, et rappelé la symbolique de ce deuxième serment d'allégeance au bâtisseur de l'État algérien moderne par ce qu’il représente comme passé glorieux, insistant sur la consolidation de nos valeurs dans l'objectif de rester fidèle à nos martyrs.
Laïd Rebiga a mis en avant les nobles principes de l'émir Abdelkader, tout en étant un sauveur pour les chrétiens, lors de la crise de Damas de 1860, et une preuve d'ouverture à la modernité par sa présence à la cérémonie d'inauguration de Canal de Suez (Égypte). Le premier responsable du secteur a fait savoir que cet homme est resté fidèle à son pays et à ses traditions, malgré les circonstances.
Et d’ajouter : «L'histoire de la grande Algérie nous fait prendre conscience que notre aspiration à construire une Algérie forte nécessite de reconsidérer la valeur de l'effort, du travail et d'assurer l'unité de nos rangs, de consolider nos efforts et d’assumer pleinement les responsabilités, dans les différents secteurs.» La personnalité extraordinaire de l'émir Abdelkader représentait un stratège de guerre, une icône brillante tout au long de la période de résistance à l'occupation, en laissant des empreintes dans la mémoire du peuple algérien, qui a été immortalisé comme un symbole de la résistance nationale contre l'occupation. Il possédait une riche expérience politique et militaire, ainsi qu’en relations humaines, ce qui l'a rendu inébranlable dans ses positions morales et attaché à ses engagements politiques. Pour Rebiga, l'esprit de citoyenneté et de solidarité est inscrit dans le cadre du devoir national, mettant l'accent sur le fait d'instaurer des journées historiques comme des étapes qui témoignent de notre fidélité à nos martyrs et à l'immortel message de novembre, tout en préservant leur mémoire éternelle.
De son côté, Dr Allal Bitour a affirmé que la famille de l'émir Abdelkader lui a inculqué très tôt le respect de la religion et indiqué que lorsque les Français ont foulé les terres de l'Algérie, il ne pouvait cacher sa colère. «Il avait convaincu les tribus de l'Oranie de le soutenir dans son combat.
Ces dernières le proclament alors émir. Peu à peu, il étend son pouvoir sur la région et se lance dans une guerre sainte qui durera quinze années», a affirmé l'historien, qui a rappelé que le 2e serment d'allégeance à l'émir Abdelkader est venue juste après l'accord de tous les oulémas musulmans de l'époque.
Zine Eddine Gharbi