Kamel Fenniche prend part à la session II du 5e dialogue judiciaire africain en Tanzanie : «La nouvelle Constitution renforce l’indépendance de la Justice»

Le président du Conseil constitutionnelle est intervenu sur l’indépendance et l’impartialité  de la Justice.
Le président du Conseil constitutionnelle est intervenu sur l’indépendance et l’impartialité de la Justice.

Le président du Conseil constitutionnel, Kamel Fenniche, a pris part, jeudi et vendredi à Dar es Salam en Tanzanie, à la session II du 5e dialogue judiciaire africain, indique un communiqué de cette institution.

À cette occasion, M. Fenniche est intervenu sur le thème «Indépendance et impartialité de la justice», faisant part des modifications introduites par la révision de la Constitution du 1er novembre 2020, venues «renforcer l'indépendance de la justice et consacrer le principe de l'inamovibilité du juge qui n'obéit qu'à la seule autorité de la loi».
M. Fenniche a également souligné, à propos du Conseil supérieur de la magistrature, régulateur de l'action administrative et disciplinaire, qu'il est «le garant de l'indépendance de la justice», précisant que la Constitution amendée a aussi procédé à «des changements dans la composante humaine du Conseil, en éloignant le ministre de la Justice qui n'en fait plus partie». «Le chef de l'Etat, qui préside le Conseil, a le pouvoir de déléguer le premier président de la Cour suprême pour la direction de ses travaux», a-t-il déclaré. Le président du Conseil constitutionnel également mis en exergue «l'importante modification» ayant trait à la «composition du Conseil, formé dorénavant à «75% de magistrats élus par leurs pairs». En marge des travaux, Kamel Fenniche s'est entretenu, jeudi, avec la présidente de la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples, la juge Mme Imani Daud Aboud.
L'entretien s'est déroulé en présence de l'ambassadeur d'Algérie en Tanzanie, Ahmed Djalal et Mme Salima Mousserati, membre du Conseil constitutionnel. Lors de cette rencontre qui a eu lieu en marge des travaux du 5e dialogue de la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples, les deux parties ont abordé «les perspectives de développement de la coopération entre l'Algérie et la Cour continentale», précise un communiqué de cette institution. «Les deux parties ont passé en revue les perspectives de coopération et convenu de renforcer les échanges afin de permettre à l'organe judiciaire de l'Union africaine de remplir sa mission de promotion des droits de l'Homme et des peuples», ajoute la même source. Lors des discussions, Mme Imani a insisté sur «l'apport que peut apporter l'Algérie à l'action de la Cour, compte tenu de son poids au sein des institutions africaines et de son expérience avérée dans les questions relevant notamment de la justice et de la protection des droits de l'Homme».
Pour sa part, le président du Conseil constitutionnel a souligné «l'importance du dialogue judiciaire et fait part de son appréciation pour les efforts déployés par la Cour pour sa bonne organisation».
«A été également évoquée, lors de l'entretien, la volonté de l'Algérie d'être davantage présente dans le personnel de la Cour. Des candidatures pour les postes de greffier adjoint et de directeur des ressources humaines ont été présentées par notre pays», ajoute-t-on.

Sur le même thème

Multimedia