
«L’étudiant diplômé est tenu de maîtriser, dorénavant, la créativité », c’est ce qu’a notamment déclaré, hier, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, sur les ondes de la Radio nationale. Kamel Baddari a insisté à ce propos sur le rôle de l’université algérienne, en sa qualité de locomotive de l’économie nationale. Il en ressort que les résultats sont probants puisque «c’est ce que l’on constate avec tous ces jeunes qui sont de véritables ambassadeurs de l’innovation», a-t-il soutenu. Il a affirmé, dans le même sillage, que ces Spin-off, ces filiales, ces FabLab, ces espaces et ces nouvelles formules d’innovation qui sont maintenant créées un peu partout dans les établissements universitaires et de recherche permettent aux étudiants porteurs d’idées d’être accompagnés et de transformer leur idées en projets concrétisés sur le terrain. Aussi, tout en notant que l’innovation et que la recherche scientifique sont « deux déterminants de la croissance économique du pays », il notera que le secteur de la recherche en Algérie met le cap sur une recherche utile, au service des citoyens ; une recherche qui crée de la valeur ajoutée. «La maîtrise de cette technologie avancée nous permettra d’aller vers une véritable rencontre entre la science et le marché, c’est-à-dire, de commercialiser ces produits de recherches et de transformer toutes ces idées innovantes en produits industrialisables et commercialisables », a-t-il observé. Il est à retenir que le soutien à la recherche scientifique est une priorité du gouvernement, portée personnellement par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Et selon les propos du ministre, le budget consacré à la recherche a connu une croissance remarquable de 107 % depuis 2020 ; ce qui illustre, en fait, cette forte volonté des hautes autorités du pays de faire émerger un véritable écosystème scientifique national. L’autre remarque importante à ne pas perdre de vue c’est que depuis 2022, une troisième mission de l’université a été renforcée ; celle de la création des entreprises. En somme, l’un des objectifs essentiels désormais assigné à l’université algérienne est qu’elle puisse répondre aux besoins du marché national, de l’Emploi et de l’Economie nationale de manière générale. Pour ce faire, l’université est présente partout pour répondre aux objectifs tracés, relève Baddari. Interrogé sur l’éventualité de la révision de la carte des formations, il répond par l’affirmative en expliquant que ces cartes de formation sont d’ailleurs actuellement en révision permanente. «Il s’agit d’un travail continu qui permet de maintenir la qualité de formation à un haut niveau», a-t-il souligné. Dans le même contexte et en perspective de la prochaine rentrée universitaire 2025-2026, le ministère s’apprête à introduire plusieurs nouveautés, est-il annoncé. Parmi elles, l’intégration de l’intelligence artificielle et du data mining (exploration de données) dans le processus d’orientation universitaire. Ce système permettra aux nouveaux bacheliers d’être guidés de manière plus précise, en fonction de leurs compétences, de leur profil et des besoins du marché. Enfin, à propos de la formation de doctorat, spécialité technologies des puces électroniques, lancé récemment comme projet national stratégique, l’hôte de la Radio a indiqué que «c’est un doctorat orienté vers la recherche de résultats, lesquels résultats doivent être pertinents en matière de valorisation notamment dans les métiers innovants qui vont prendre en charge les préoccupations de l’économie nationale».
S. G.