
À l’occasion de la commémoration de la Journée nationale du moudjahid, l’association Machaâl Echahid et le quotidien El Moudjahid ont organisé, hier, en coordination avec l’APC d’Alger-Centre, dans le cadre du Forum de la mémoire, une conférence historique. Dans son intervention intitulée «Le congrès de la Soummam et le principe de la consolidation de l’unité nationale», le chercheur en histoire et l’enseignant à l’université, Mohamed Lahcene Zeghidi, a fait une rétrospective des faits qui ont mené à l’organisation du congrès de la Soummam, le 20 août 1956 à Ifri-Ouzellaguen, dans la Wilaya III historique, précisant que l’objectif visait à consacrer l’unité du peuple et l’intégrité territoriale de l’Algérie. Le Congrès de la Soummam a balisé le chemin menant à la restauration de la souveraineté nationale. Le FLN s’est imposé comme front de combat, puis comme seul interlocuteur et représentant du peuple.
Après avoir rappelé les objectifs suprêmes du congrès, le conférencier a souligné l’importance de l’unité, en donnant l’exemple des «90 années de la résistance populaire de 1830 à 1920 à travers tout le pays, sans rien gagner». En revanche, et grâce à l’union, «en sept ans et demi de guerre, nous avons réalisé des miracles».
Le Congrès a donné une structure et une organisation à la nation algérienne alors qu’il n’y avait plus de coordination, il a organisé la Révolution militairement et politiquement, tout en la dotant d’une direction nationale.
L’universitaire rappelle la longue trajectoire des négociations d’Evian menées suivant la feuille de route du Congrès de la Soummam qui a posé la condition non négociable de reconnaître la nation algérienne et l’unité de tout le territoire algérien, y compris le Sahara.
Le congrès a également recommandé à la future Algérie indépendante de renforcer l’unité nationale, comme principe révolutionnaire.
H. H. et APS