Célébration de la journée de l’enfant africain : la scolarisation de l’enfant sahraoui dans les camps de réfugiés est une réalité tangible du soutien de l’Etat algérien
Ph. : Wafa
A l’occasion de la Journée de l’enfant africain, le forum de la mémoire d’El Moudjahid a organisé, hier, avec l’association Machaâl Echahid, et en coordination avec le réseau des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui, une conférence intitulée «Le droit de l’enfant africain à vivre dans la dignité, l’enfant sahraoui comme modèle».
De prime abord, les intervenants ont mis en exergue dans leurs interventions les souffrances des enfants africains des pays opprimés. L’ambassadeur d’Afrique du Sud Patrick Rankhumise a, quant à lui, insisté sur l’importance d’améliorer les conditions de vie des enfants sahraouis dans les camps de réfugiés. Il a également appelé à inscrire la situation de l’enfant sahraoui dans le cadre du dossier du Sahara occidental. «Lors d’une récente visite aux camps de réfugiés à Tindouf, j’ai déploré l'état de ces enfants privés de l'accès au savoir et à l’école. Cela va à l’encontre de toutes les conventions internationales qui donnent des droits aux enfants.»
Le diplomate a, par ailleurs, appelé tous les militants de la cause sahraouie à se mobiliser pour mettre fin aux souffrances des enfants sahraouis à travers la proclamation de l'autodétermination. «Faire en sorte que les enfants sahraouis puissent avoir accès à l’école est le réel défi actuel pour que le Sahara occidental puisse recouvrer sa souveraineté.» De son côté, l’ambassadeur de la RASD, Abdelkader Taleb Omar, a qualifié le choix porté sur l’enfant sahraoui pour célébrer la Journée de l’enfant africain de «judicieux», la RASD demeurant la dernière colonie en Afrique, avant de revenir sur les exactions du régime marocain à l’encontre de son peuple. «La cause sahraouie est une cause juste et sa légitimité est reconnue dans le monde entier. Cependant, le colonialisme marocain maltraite les enfants, falsifie l’histoire et utilise la propagande pour cacher son jeu.»
Déplorant que certains événements défraient la chronique alors que le peuple sahraoui souffre en silence, Abdelkader Taleb Omar dénonce la politique de deux poids deux mesures avec la complicité de certaines parties avant de mettre en avant le soutien indéfectible de l’Etat et du peuple algériens. «Je regrette que le peuple sahraoui ne puisse profiter des richesses de son pays au lieu de vivre des aides humanitaires. Nul ne peut faire face à la volonté d’un peuple et je rends hommage aux femmes et aux hommes qui veillent à la scolarité des enfants.»
Le secrétaire général du réseau des journalistes algériens solidaires avec le peuple sahraoui, Ali Kefsi, a mis l’accent sur le devoir humanitaire des journalistes de mettre en avant la cause sahraouie afin d’alerter l’opinion publique des excès commis par l’occupant. «Nous avons le devoir de contrecarrer la propagande marocaine et de mettre en avant la lutte de ce peuple depuis 1975. L’enfant sahraoui ne cessera de militer car il est convaincu que sa cause est juste.» De son côté, le militant Mahrez Amari a appelé l’ONU et l’UA à prendre leurs responsabilités pour mettre fin aux dépassements de l’armée marocaine contre le peuple sahraoui. «La déclaration universelle des droits de l’homme est violée au quotidien au Sahara occidental et l’enfant sahraoui doit retrouver ses droits. Le silence et l’inaction nourrissent l’injustice et l’impunité.»
«Nous saluons le soutien inconditionnel de l’Algérie à la cause sahraouie»
L’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique a déclaré que l’enfant sahraoui est toujours dans la tourmente bien que sa cause est claire et juste auprès des instances internationales. L’enfant sahraoui est considéré comme le plus ancien refugié mais malheureusement, la société civile n’a pas encore reconnu cette cause. «L’enfant est toujours torturé et subit des actes de barbarie. Il est emprisonné par les forces coloniales qui savent que c’est le maillon faible.» Rappelant que les autorités sahraouies ont élaboré des programmes d’éducation spécifiques, il ajoutera que «l’Algérie a joué un rôle très important, qu’il faut saluer, pour que l’enfant étudie et que sa maman profite d’une prise en charge sanitaire. L’Algérie demeure fidèle à ses positions de soutien en faveur de la cause sahraouie sans contraintes ni conditions».
Dr Sello Patrick Ramkhumise, Chargé d’affaires à l’ambassade d’Afrique du Sud :
«Le jeune Africain est l’avenir du continent»
Le Dr Sello Patrick Ramkhumise dira, à propos du jeune Africain, plus précisément de l’enfant sahraoui, que l’Afrique a l’avantage par rapport aux autres continents de renfermer une majorité de jeunes. «Nous sommes ici pour dénoncer le mépris et la discrimination des enfants sahraouis et des jeunes Africains en général car nous aspirons à vivre dans un monde qui incite à la paix», a-t-il relevé, appelant à cette occasion à mettre fin à ces actes barbares causés par le colonialisme.
Mahdia Benghalia, présidente de l’APC d’Alger-centre jumelée avec la ville de Laâyoun :
«L’enfant sahraoui doit être pris en charge»
«Le peuple sahraoui est le dernier peuple colonisé du continent africain et nous renouvelons notre soutien au processus d’autodétermination.» L’Algérie est fidèle à ses positions et insiste toujours sur le droit des enfants sahraouis à la santé et au savoir avec des aides pour l’amélioration de leurs conditions de scolarisation, la construction et la réhabilitation des bâtiments et des installations sanitaires, la sensibilisation à l’hygiène dans les écoles, la mise à disposition de fournitures scolaires et le renforcement des capacités des personnels de l'éducation. L’enfant sahraoui doit être bien pris en charge non seulement sur le plan de l’éducation mais aussi sur l’aspect psychologique car il vit dans une atmosphère très violente et dure.
Fadoua Brahim, militante sahraouie :
«L’enfant sahraoui doit vivre comme les autres enfants du monde»
«Je tiens à vous remercier de partager notre peine. Les jeunes Sahraouis souffrent beaucoup du mépris et de la discrimination vécus presque tous les jours.» Elle ajoutera que l’Algérie s’est toujours tenue à leurs côtés, précisant que pour l’enfant sahraoui sa terre ce n’est pas que des ressources, c’est sa vie, ajoutant qu’il doit vivre comme les autres enfants du monde.
Le président de la République a effectué, jeudi, une visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Béchar, où il a procédé au lancement, à l’inspection et à l’inauguration de plusieurs projets socio-économiques stratégiques, reflétant la volonté de l’État de réaliser un développement intégré dans le sud du pays.