Joie et scènes de liesse à l’annonce des résultats du BAC : L’algérie exulte avec ses enfants

Ph : Wafa
Ph : Wafa

Il y a des jours où un pays semble respirer à l’unisson. L’annonce des résultats du baccalauréat en fait partie. Cette année encore, la fête a emporté le pays comme une vague. Une marée de klaxons, de youyous et de cris de joie a balayé les villes et villages. Pendant quelques heures, l’Algérie a suspendu ses tracas quotidiens. Elle s’est levée d’un seul élan, le sourire au bord des lèvres, pour célébrer ses enfants. On croyait tout avoir vu, tout avoir entendu.
Et pourtant, à chaque saison du bac, quelque chose d’unique se rejoue. Un pays entier qui célèbre ses lauréats, ce n’est pas un simple rituel, c’est une déclaration d’amour à sa jeunesse, un hommage aux efforts et un cri de fierté. La réussite d’un élève n’est jamais solitaire. Elle est portée, tirée et surtout construite. Elle est nourrie par des veillées d’angoisse, des cahiers cornés, des familles debout derrière une lampe allumée tard dans la nuit. Et quand le verdict tombe, ce n’est pas qu’un nom qui s’affiche, c’est toute une chaîne d’espoirs, de luttes silencieuses et d’attentes tenaces qui s’illumine. Il y a, dans cette ferveur spontanée, quelque chose de profondément «politique», au sens noble du terme. Car un pays qui applaudit ses enfants qui réussissent est un pays qui croit encore en la transmission, l’école, l’avenir forgé par l’effort. Le bac, dans notre imaginaire collectif, reste ce seuil symbolique, celui qui sépare l’adolescence de la responsabilité, les rêves de la construction. Et ce moment, où les cris éclatent et les klaxons résonnent, dit très clairement que ce seuil a encore un sens. Certains diront que ce n’est qu’une fête. Mais ils se trompent. Cette liesse n’est pas un exutoire passager car elle révèle une chose précieuse.
Une cohésion, un souffle commun, une capacité à vibrer ensemble. Et dans un monde souvent fragmenté, ce sentiment partagé vaut de l’or. La rue qui s’émerveille pour une mention «bien» ou «très bien», c’est une rue qui croit en l’effort, en la progression, et en la possibilité de s’élever.

A.F.

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