Entre l’Algérie et le Zimbabwe, il y a une «convergence de vues totale» sur les questions régionales et internationales. C’est ce qu’a affirmé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors d’une déclaration conjointe avec son homologue zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, faite samedi soir, à l’issue de leurs entretiens au siège de la Présidence.
Le chef de l’État a insisté sur l’engagement commun des deux pays en faveur de la promotion de solutions pacifiques aux conflits en Afrique, du respect de la souveraineté des États et du rejet de toute forme d’ingérence étrangère. «Lors de nos échanges, nous avons relevé une convergence totale des positions, notamment sur la promotion des solutions pacifiques aux conflits en Afrique, le nécessaire respect de la souveraineté des États, le rejet des ingérences étrangères et l’impératif de privilégier les solutions africaines aux problèmes africains», a précisé le président de la République. Les deux chefs d’État ont, à l’occasion, échangé les vues et les analyses sur la situation actuelle dans plusieurs régions, notamment l’agression israélienne contre la bande de Ghaza.
«Nous avons réitéré notre condamnation des crimes commis contre le peuple palestinien frère, et réaffirmé notre soutien à son droit légitime à l’établissement de son État indépendant», a souligné le Président Tebboune. Autre point important abordé : la cause sahraouie.
Le Président a ainsi précisé qu’il s’agit là d’une question de lutte pour la décolonisation de la dernière colonie d’Afrique. Il a réitéré, dans ce sillage, l’appui total de l’Algérie aux efforts des Nations unies pour garantir au peuple sahraoui l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination. Le président de la République a, par ailleurs, mis en avant l’héritage historique existant entre les deux pays. «Nous partageons une même fierté et un même héritage, forgés dans la lutte pour la libération de l’Afrique, un héritage qui nous pousse à renforcer les relations historiques entre nos deux nations», a-t-il déclaré.
Sur le plan de la coopération bilatérale, le chef de l’État a estimé que la visite de son homologue zimbabwéen «reflète la volonté politique commune de développer ces relations couronnées, au terme de la 4e session de la commission mixte algéro-zimbabwéenne, par la signature d’accords de coopération et de mémorandums d’entente dans des domaines vitaux».
Ces accords et mémorandums, signés récemment entre les deux États, représentent, a-t-il précisé, «une avancée considérable qui vient renforcer la coopération bilatérale et les cadres juridiques nécessaires pour établir le partenariat que nous appelons de nos vœux». Pour atteindre un tel objectif, les deux Présidents ont décidé de mettre en place une structure commune, à même de faciliter l’exploration des opportunités d’investissement. «Nous avons convenu de la création d’un Conseil d’affaires conjoint et encouragé les opérateurs économiques des deux pays à explorer ensemble les vastes opportunités d’investissement qui s’offrent à nous», a annoncé le Président, qui a invité, à l’occasion, son homologue zimbabwéen et les opérateurs économiques de son pays à prendre part à la 4e édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF), prévue en septembre prochain à Alger. L’invitation à cet événement continental majeur vise à favoriser le renforcement des échanges commerciaux et industriels entre les deux pays. Le premier magistrat du pays a aussi abordé la question du terrorisme en Afrique.
En sa qualité de Coordonnateur de l’Union africaine pour la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, le Président Tebboune a réitéré l’engagement constant de l’Algérie à «poursuivre son rôle d’appui aux efforts de l’Union africaine en faveur de la paix et de la sécurité et dans la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et la migration clandestine». Il a réaffirmé la détermination de l’Algérie à combattre, sans relâche, le terrorisme, le crime organisé et les réseaux de migration clandestine, qui gangrènent la stabilité du continent. Saluant la visite de son homologue zimbabwéen en Algérie, le président de la République a chaleureusement remercié ce dernier pour son invitation à se rendre au Zimbabwe.
De son côté, le Président zimbabwéen a remercié l’Algérie pour son soutien à l’indépendance de son pays. Réaffirmant le «caractère révolutionnaire» des relations bilatérales qui découlent de «l’esprit de lutte continue contre le colonialisme et l’impérialisme», M.Mnangagwa a fait part de «l’inébranlable et constante» solidarité de son pays avec le peuple sahraoui dans sa lutte pour l’autodétermination.
Il a également réitéré son appui au dialogue visant à «mettre fin au conflit en Palestine et à assumer la responsabilité vis-à-vis de la situation dramatique endurée par les habitants de Ghaza». «Le Zimbabwe a besoin de coopérer et de nouer des partenariats avec des pays avec lesquels il partage les mêmes valeurs et les mêmes ambitions», a précisé M. Mnangagwa, pour lequel cette visite a été l’occasion de réaffirmer «la volonté commune» des deux pays d’«œuvrer à réformer l’ordre mondial, de contribuer à mettre fin à la prolifération des armes et des conflits, ainsi que de lutter contre le terrorisme». Le Président zimbabwéen a, par ailleurs, remercié l’Algérie pour «sa générosité manifestée à travers la construction d’une école dans son pays, en sus de l’envoi de 15.000 tonnes d’engrais, pour aider à atténuer les effets de la sécheresse causée par le phénomène El-Nino en 2024». À la fin de sa visite, hier, le Président Mnangagwa a été salué, à son départ à l’aéroport international d’Alger, par le président du Conseil de la nation, Azouz Nasri.
M. A. O.
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Place aux partenariats réels et fructueux
Une rencontre entre les hommes d’affaires algériens et zimbabwéens s’est tenue, samedi soir à Alger, en marge de la visite de deux jours du président de du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa en Algérie. Le président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), Kamel Moula, a souligné, lors de cette rencontre, la volonté manifeste des hommes d’affaires des deux pays d’œuvrer pour un partenariat économique solide.
«Les relations économiques entre l’Algérie et le Zimbabwe doivent être hissées au niveau des relations politiques solides unissant les deux pays», a appelé Moula, selon lequel «les opérateurs économiques algériens ont été invités à se rendre au Zimbabwe, afin d’examiner les opportunités d’établir des partenariats réels et fructueux». Le directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Omar Rekkache, a, pour sa part, exprimé la disponibilité de l’Agence pour accompagner les investisseurs algériens qui voudraient explorer des opportunités à l’étranger, en leur fournissant les informations et les facilités nécessaires.
D’ailleurs, a-t-il précisé, l’accord de coopération signé avec l’Agence zimbabwéenne pour l'investissement et le développement (ZIDA) ouvrira des perspectives de partenariat entre les opérateurs économiques des deux pays. Le ministre zimbabwéen des Finances et de la Promotion des investissements, Mthuli Ncube, a, de son côté, fait part de l’aspiration de son pays à «renforcer les investissements mutuels, afin qu’ils soient au niveau des relations politiques liant les deux pays».
Il a, dans ce contexte, émis le souhait de voir son pays bénéficier de l’expertise algérienne dans le domaine du pétrole et du gaz.
M. A. O.
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Tournée du président zimbabwéen à Alger
Le président de la République du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a effectué, hier au deuxième et dernier jour de sa visite offocielle en Algérie, une tournée à Alger, où il a visité la société de production pharmaceutique Saidal, l’Entreprise nationale des Matériels agricoles et de pêche (ENMAP), à El-Harrach, et le pôle scientifique et technologique de Sidi Abdallah. Le président du Zimbabwe a été accompagné par le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri, et du ministre de l’Enseignement supérieur, Kamel Baddari.
M. A. O.
