
Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, a présidé, jeudi au siège de la cour d’Alger, la cérémonie d’installation du nouveau président de la cour, Kamel Ghazali, et du procureur général, Moussa Ben Athmane.
Cette installation intervient suite au mouvement partiel opéré par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lundi dernier, dans le corps des présidents et procureurs généraux près les cours de justice. Le ministre a rappelé la carrière professionnelle du nouveau président et le parcours judiciaire du nouveau procureur général, soulignant que ce mouvement a pour objectif d’insuffler une nouvelle dynamique à l’action judiciaire à l’effet de renforcer le statut de l’autorité judiciaire et de promouvoir son rôle au sein de la société, dans le cadre de l’approche du Président Tebboune que consacrent la Constitution et les lois de la République, portant édification d’une Algérie nouvelle fondée sur l’autorité judiciaire. La démarche du Président tend également à promouvoir la ressource humaine, facteur clé dans tout processus de changement, en donnant l’opportunité aux magistrats ayant fait leurs preuves d’occuper des postes judiciaires de qualité, cela se traduisant par la promotion de 18 juges en qualité de président de cour ou de procureur général. La position des femmes se voit également renforcée dans le système judiciaire, compte tenu de leurs mérites dans ce cadre, trois femmes juges sont promues au poste de présidente de cour dans le cadre de ce mouvement. Le ministre a déclaré que l’amélioration de la justice et le renforcement de son indépendance font partie des devoirs de l'État, qui s'efforce de réunir toutes les conditions pour ce faire. À cet égard, le ministère de la Justice a travaillé, au cours de cette année, à compléter tous les textes issus de la Constitution, y compris ceux publiés au Journal officiel, telles la loi relative au Conseil supérieur de la magistrature, la loi organique relative à l'organisation judiciaire, la loi relative au Conseil d'État, la loi sur l'aide juridictionnelle et la loi sur les procédures civiles et administratives. Plusieurs autres textes juridiques ont été élaborés, tels que la loi sur la protection des terres appartenant à l'État contre diverses formes d'empiétement, la loi sur la prévention des stupéfiants et des substances psychotropes, et la répression de leur usage illicite et de leur trafic, ainsi que le Code pénal. Le ministère de la Justice a également apporté des modifications à la loi relative à la régulation de la circulation routière, sa sûreté et sa sécurité, visant à durcir les sanctions, et d'autres mesures réglementaires suivront prochainement. «Je voudrais dire que les responsables des autorités judiciaires doivent être la locomotive qui conduit à l'application des lois avec la force et la rigueur attendues pour établir l'État de droit, dans le respect de la présomption d'innocence et du droit de la défense. Il est question en plus de veiller en permanence à l'éthique des pratiques quotidiennes dans le commerce, de fournir un service de qualité et d'améliorer la qualité de l'accueil et des services rendus à la lumière de la numérisation que l'État souhaite généraliser».
Hichem Hamza