
Expert économique, Houari Tigharsi a souligné, à El Moudjahid, que la wilaya de Tindouf occupe une position géographique stratégique et se félicite du lancement de projets importants, dont celui visant l’exploitation du gisement minier de Gara Djebilet, sur lequel l’État fonde, selon lui, de grands espoirs, pour diversifier l’économie nationale et promouvoir les exportations hors hydrocarbures.
Dans le même sillage, il a expliqué que ce gisement de fer est considéré comme l’un des plus grands au monde et rappelé que cette mine contient près de 3,5 milliards de tonnes de réserves. Son exploitation devrait générer plus de 3.000 emplois directs, en plus des postes indirects, et le projet sera réalisé en plusieurs phases, entre 2022 et 2040. La première phase (2022-2025) verra la production de 2 à 3 millions de tonnes/an de minerai de fer à acheminer par voie terrestre jusqu’à la wilaya de Béchar, pour atteindre, à partir de 2026, une production annuelle de 30 a 40 millions de tonnes. À travers cet important projet, l’Algérie ambitionne de développer son secteur minier, pour accélérer le processus de diversification de son économie. Pour soutenir ces gigantesques projets visant à promouvoir l’industrie minière, l’Algérie s’appuie fortement sur le développement et l’expansion de son réseau ferroviaire, pour acheminer le minerai de fer vers les installations industrielles. Et c’est précisément dans ce contexte qu’intervient le projet de construction des lignes ferroviaires «très importantes», en l’occurrence celles de Béchar-Tindouf-Djebilet, longue de 950 kilomètres, et de Tindouf-Zouiret, pilotées par l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF), le but étant aussi de valoriser les richesses minières de Tindouf. Les projets ferroviaires en question permettront d’acheminer, à bord de huit trains, des quantités de 140.000 tonnes/jour de minerai de fer vers des installations industrielles.
Tindouf, axe fondamental pour la promotion du commerce extérieur
La wilaya de Tindouf a reçu, dans le cadre des efforts de promotion du commerce extérieur et des exportations hors hydrocarbures, un projet de construction de deux postes frontaliers terrestres fixes algéro-mauritaniens, dans le cadre d’un accord de coopération signé en novembre 2017 à Nouakchott entre les deux pays. Les grandes perspectives s’appuient donc sur ce projet, pour stimuler le développement économique des deux pays et donc le développement de l’économie des pays d’Afrique de l’Ouest à moyen terme. Indiquant que ce poste frontière terrestre contribuerait, outre au développement économique, au renforcement du volet socioculturel au bénéfice des deux pays.
D’une enveloppe financière de plus de 34 millions DA, ce projet s’inscrit dans le cadre de la stratégie de l’État visant à diversifier l’économie nationale et à promouvoir les exportations hors hydrocarbures. Cette infrastructure frontalière entre l’Algérie et la Mauritanie est ainsi un moyen de renforcer les relations fraternelles entre les deux pays, mais aussi un moyen de faciliter la circulation des personnes. Cela permettra également d’accroître les échanges commerciaux entre les deux pays, d’une part, et les autres pays d’Afrique de l’Ouest, d’autre part. Cela outre ces projets d’envergure, qui visent à promouvoir l’arganier sur tout le territoire de la wilaya de Tindouf, en lançant plusieurs opérations qui portent, entre autres, sur la réhabilitation et le peuplement de vastes superficies avec cette espèce répandue dans certaines zones.
Zine Eddine Gharbi