
Contacté par nos soins, M. Fadi Tamim a rappelé à El Moudjahid que le mois de Ramadhan est un pilier de l’islam et une période de grande spiritualité pour les musulmans. C’est également un moment de partage et de convivialité, où les familles et les amis se réunissent pour rompre le jeûne ensemble. Dans le même contexte, l’intervenant a rappelé que le mois de Ramadhan, mois d’abstinence et de transcendance est pourtant devenu le mois de la surconsommation et du gaspillage. Il a rappelé que selon l’Agence nationale des déchets (AND) des milliers de plats cuisinés et des aliments sont jetés dans les poubelles.
Il ajoute que la consommation de tous les produits alimentaires, notamment de large consommation, augmente durant le mois béni. Cela explique que le rôle du consommateur est primordial. Il a appelé les consommateurs à réduire leur consommation en achetant dans des normes correctes, notamment ceux qui vivent dans les villes avec tous les marchés à proximité. Il est vrai que durant ce mois, les élans de générosité et de partage sont plus marqués, ce qui peut occasionner un surplus de dépenses qui se comprend parfaitement. Mais ce qui est en cause ici, c’est la tendance consumériste de nos sociétés qui s’accentue durant Ramadhan et qui occasionne souvent des gaspillages très importants.
Cette tendance à la surconsommation a pour conséquence directe le gaspillage, car une bonne partie des provisions alimentaires finit à la poubelle, puisque les quantités achetées sont souvent supérieures aux besoins réels.
M. Tamim a fait savoir que selon les chiffres enregistrés par l’ONS l’année dernière, près de 200.000 quintaux de fruits et légumes, 5 à 10 millions de produits alimentaires, 12 millions de litres de lait, et près de 12 millions de baguettes de pains, pour ne citer que ceux-là, ont été retrouvés dans les poubelles.
«Le gaspillage alimentaire est une grande opportunité pour les spéculateurs de se faire d’énormes fortunes, notamment durant ce mois à cause de ces mauvaises habitudes», a-t-il précisé. «Pendant le Ramadhan, le gaspillage prend de l’ampleur et reste une énorme plaie pour l’économie nationale», a-t-il conclu.
Zine Eddine Gharbi