Le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Yassine Merabi, a présidé, hier à l’École supérieure de l’hôtellerie et de la restauration d’Aïn El-Bénian, la cérémonie d’installation de M. Kamal Moula, président du Conseil algérien de la relance économique, en sa qualité de président du Conseil de partenariat pour la formation et l’enseignement professionnels.
La cérémonie d’installation s’est déroulée en présence du ministre des Travaux publics et des infrastructures M. Lakhdar Rekhroukh, et de M. Mokhtar Didouche, ministre du Tourisme et de l’Artisanat.
S’exprimant à cette occasion, M. Merabi a indiqué que cette installation, qui coïncide avec le quatrième anniversaire de l’élection de M. Abdelmadjid Tebboune à la tête de l’État, intervient conformément au décret présidentiel du 5 avril 2023.
Il fera savoir que la création du Conseil de partenariat pour la formation et l’enseignement professionnels est intervenue en application du texte de l’article 24 de la loi 08-07 du 23 février 2008, qui comprend la loi d’orientation sur la formation et l’enseignement professionnels. Il s’agit selon le ministre d’un organe consultatif national chargé de la consultation, de la coordination et de l’évaluation dans le domaine de la formation et de l’enseignement professionnels.
Le Conseil est chargé d’élaborer et de contrôler la politique nationale en matière de formation et d’enseignement professionnels et de formuler des avis et des recommandations pour assurer la cohérence avec la stratégie nationale en la matière.
Il œuvre également à l’amélioration de la productivité et à l’adaptation de l’offre de formation professionnelle aux exigences de l’environnement social et économique, en plus d’enrichir la nomenclature des filières de formation professionnelle en incluant des spécialités nouvelles et modernes telles que le dessalement de l’eau, les chemins de fer, la numérisation, les énergies renouvelables et l’industrie de transformation de produits agricoles qui répondent aux exigences du marché du travail de manière à assurer l’adaptation de la formation aux offres d’emploi. La création du Conseil de partenariat pour la formation et l’enseignement professionnels s’inscrit, selon le ministre, dans le cadre de la stratégie du secteur de la formation et de l’enseignement professionnels, qui vise en priorité à répondre aux besoins des acteurs économiques et sociaux, en adéquation avec les exigences du marché du travail.
Cette installation, ajoute le ministre, intervient dans un contexte économique très important marqué par la relance du développement économique du pays, qui nécessite, selon le même responsable, des efforts intensifiés de tous les secteurs pour assurer un décollage économique souhaité, conformément aux engagements du Président de la République, qui aspire à diversifier l’économie nationale et à encourager les investissements productifs.
Il a également souligné l’appui des cadres de secteur de la formation et de l’enseignement professionnels, au niveau central et local à ce Conseil en lui fournissant tous les moyens nécessaires pour accomplir pleinement ses fonctions.
«Le succès des tâches confiées au Conseil dépend dans une large mesure du rôle efficace attendu des partenaires et de ceux qui y sont fortement représentés en tant que membres, notamment en contribuant à la politique nationale de formation et d’éducation professionnels en cristallisant toutes les suggestions convenues, recommandations et avis tout en travaillant à les concrétiser sur le terrain», souligne le ministre.
La formation professionnelle, levier de croissance et de compétitivité
De son côté, le président du Conseil de partenariat pour la formation et l’enseignement professionnels, Kamel Moula a indiqué que la formation professionnelle est un levier de croissance et de compétitivité des entreprises dans un contexte de mondialisation et de concurrence internationale, qui oblige les entreprises à redoubler d’efforts pour assurer la continuité. «La formation professionnelle est vitale non seulement pour répondre aux besoins à court terme, mais aussi pour accompagner les grandes transformations en cours qui façonneront notre économie de demain, comme les métiers de la transition écologique, de la digitalisation, de l’industrie et des services», explique-t-il.
M. Moula a ainsi jugé nécessaire d’actualiser les programmes de formation, estimant que pour créer de la compétitivité entre les entreprises algériennes dans le but de développer l’économie nationale, les programmes de formation doivent être actualisés pour s’adapter aux métiers modernes et aux nouvelles technologies. Il est nécessaire également, selon le même intervenant d’encourager les jeunes à s’inscrire dans des établissements de formation. La contribution des entreprises aux différentes commissions est également nécessaire pour mettre en avant les besoins réels dans le domaine de la formation et améliorer les opportunités de partenariat à travers le modèle d’apprentissage. «Il doit également y avoir une coordination entre toutes les parties concernées, notamment entre l’État et les entreprises économiques, ce qui est l’objectif souhaité du Conseil de partenariat pour la formation et l’enseignement professionnels, afin de mettre en œuvre un système de formation efficace et compatible avec les besoins réels des entreprises, et valoriser les emplois pour une orientation professionnelle réussie des bénéficiaires de la formation et de l’enseignement professionnels», souligne M. Moula.
Salima Ettouahria