Formation Agricole : Entre la connaissance académique et la réalité du terrain

ph. : B.B
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Le Forum national de la formation agricole entre savoir académique et réalité de l’apprentissage, organisé par le ministère de la Formation et de l’Enseignement professionnels, a eu lieu, jeudi à l’École supérieure de la Sécurité sociale, en présence de M. Yacine Merabi, ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, et de Youcef Cherfa, ministre de l’Agriculture et du Développement rural.  

M. Merabi a indiqué que le secteur agricole, représente la plus haute importance dans la stratégie de développement approuvée par le président de la République, qui en a fait l’une de ses priorités dans son programme, à travers son appel à «adopter d’urgence un plan de modernisation de l’agriculture pour assurer la sécurité alimentaire et répondre aux besoins nationaux».
Evoquant la formation, le ministre de la Formation a précisé que le secteur de la Formation est pleinement engagé dans cet effort, dans le domaine de la formation liée au domaine de l’agriculture, compte tenu du rôle de la formation dans le développement des capacités humaines dans de nombreux domaines, notamment l’agroalimentaire et les industries de transformation agricole, puisque le secteur compte 900 professeurs spécialisés qui garantissent une formation dans plus de 80 grandes spécialisations. Il a estimé que «ce forum sera également l’occasion de passer en revue les différentes spécialisations proposées par le secteur de la formation et de l’enseignement professionnels dans le domaine agricole, pour les enrichir et les valoriser par les partenaires économiques et les investisseurs dans ce domaine». Selon M. Merabi, à travers ce forum, son département cherche à rendre les systèmes de formation en adéquation avec les exigences du marché africain en matière d’échanges commerciaux et d’expertise dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage.

Développer les instituts spécialisés

Il dira également que son département travaille pour l’ouverture des filières manquantes et développer les instituts spécialisés en agriculture et bénéficier des expériences mondiales pertinentes en les invitant à s’engager dans les différents nouveaux modèles de formation suivis au niveau de notre secteur, notamment le modèle de formation par apprentissage, considéré parmi les méthodes approuvé par le secteur, compte tenu de son faible coût et de sa proximité avec le monde de l’institution et avec les transformations techniques du monde des métiers. De son côté, M. Cherfa a précisé que ce forum est également considéré comme une opportunité de renforcer le partenariat entre les deux secteurs et de valoriser le travail commun au niveau local, ce qui a permis d’améliorer la formation ciblée des gestionnaires, des agriculteurs et des jeunes. Pour lui, «la politique menée par l’État ces dernières années est de remporter l’enjeu de la sécurité alimentaire à la lumière des défis économiques, sociaux, climatiques et géopolitiques posés par les circonstances internationales». Une politique qui, selon lui, repose sur la mise en œuvre de programmes spéciaux pour le développement stratégique des départements, la promotion des investissements agricoles structurés, l’expansion des superficies irriguées, l’amélioration de la productivité et la valorisation de la production agricole, mais aussi renforcer la recherche et l’innovation, ainsi que d’autres programmes visant à augmenter les capacités de production et de stockage, à réduire les importations.
Il a ajouté que «la mise en œuvre de ces programmes et l’atteinte des objectifs souhaités nécessitent la mise à disposition de capacités humaines qualifiées à différents niveaux, de la production à la commercialisation, en passant par le stockage, la fabrication et la maintenance, ce qui nécessite une formation spécialisée et une professionnalisation efficiente et efficace qui répond aux exigences du terrain et s’adapte aux changements récents».
«Depuis 2020 à ce jour, plus de 57.000 agriculteurs ont bénéficié de formations spécialisées sous forme d’enseignements théoriques et pratiques sur des questions au cœur des préoccupations des agriculteurs et des jeunes», s’est félicité le ministre de l’Agriculture.

Mohamed Mendaci

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