Le président-directeur général de Saidal a révélé, hier, que 120 nouveaux médicaments pour les maladies chroniques seront commercialisés avant la fin de l'année 2024, dont 30 sont destinés au traitement des maladies cardiovasculaires et indiqué que le groupe a adopté une nouvelle stratégie visant à fournir des traitements innovants aux patients, conformément aux objectifs fixés par l'État, à savoir assurer la sécurité sanitaire, réduire la facture des importations et promouvoir les exportations. «Cette stratégie s'appuie sur plusieurs projets fondamentaux, en l’occurrence la production des matières premières et l'introduction de plus de 120 nouveaux médicaments dans la liste des produits fabriqués, notamment ceux destinés aux personnes atteintes de maladies chroniques, des vaccins, des biosimilaires et de thérapie cellulaire», a expliqué Wassim Kouidri.
S'exprimant au forum de la chaîne Une de la Radio nationale, il a assuré que Saidal reprendra également la production d'injections et de vaccins destinés au traitement des animaux et précisé, à ce titre, que le site de Mostaganem entamera la production des médicaments vétérinaires dans le cadre de la nouvelle approche adoptée par le pays pour atteindre la sécurité sanitaire, d'autant plus que 80 % des produits que l'usine va produire sont actuellement importés.
Toujours dans le cadre de la nouvelle stratégie du groupe, basée sur la production de médicaments innovants, Kouidri a fait savoir que des partenariats ont été conclus avec des partenaires, notamment indiens, chinois et iraniens, qui possèdent l'expérience nécessaire dans la fabrication de ce type de médicaments. «Nous avons exigé le transfert de technologie qui permettrait de produire ces molécules localement et les domaines les plus importants concernés par les partenariats sont les biosimilaires, l'insuline, les vaccins et la fabrication des matières premières. Toutes les lignes de production seront aux normes internationales et agréées par l'Agence américaine du médicament, la plus grande instance au monde qui réglemente les normes de production des médicaments», a-t-il relevé. Le groupe envisage également la création d'un centre spécialisé en thérapie cellulaire, le premier du genre aux niveaux national et africain, dans le but de faciliter le suivi thérapeutique des patients souffrant des conséquences de maladies incurables, notamment les accidents vasculaires cérébraux, les cancers et les maladies du sang.
L’invité du forum de la radio a, par ailleurs, mis en avant les efforts de Saidal pour fournir la matière première utilisée dans la production d'antibiotiques selon des prix «étudiés» et «répondant» au pouvoir d'achat des patients. Concernant le taux de contribution de l’entreprise au marché national, il s’élève actuellement à 7%, une contribution que le groupe aspire amener à 27% d'ici fin 2024. De même qu'il aspire doubler le chiffre d’affaires en 2024 pour atteindre 35 milliards de dinars. Sur un autre registre, Kouidri a affirmé que Saidal organisera en 2024 et 2025 des sessions de formation de haut niveau au profit des étudiants spécialisés en biotechnologie à différents niveaux, notamment au niveau doctoral, encadrées par des professeurs spécialisés qualifiés et des partenaires actifs. «Ainsi, les étudiants concernés par ces sessions pourront bénéficier d’opportunités d’emploi dans leurs domaines de formation.»
Salima Ettouahria
