
Huit unités industrielles peuvent produire le vaccin, dont Saidal, avec 11 lignes de production.
Les premiers lots du vaccin anti-Covid produits en Algérie sortiront le 29 septembre prochain de l'unité de production du Groupe public Saïdal à Constantine. Il s’agit du «CoronaVac», un vaccin produit en coopération avec la société pharmaceutique chinoise «Sinovac».
Contacté à ce propos, le président du Syndicat national des pharmaciens d’officine (Snapo) a exprimé sa satisfaction quant à l’annonce du début de la production du vaccin anti-Covid en Algérie. «On ne peut qu’exprimer notre satisfaction par rapport au lancement de la production du vaccin anti Covid en Algérie et par rapport à l’échéance annoncé, soit le 29 septembre», s’est félicité Belambri, ajoutant que «c’est très prometteur dans la mesure ou ça va contribuer pour le bien et le renforcement de notre industrie pharmaceutique».
Le Dr Belambri a indiqué que le ministre de l’Industrie pharmaceutique a annoncé d’importantes capacités de production prévisionnelles, d’un million de doses au mois d'octobre prochain, deux millions en novembre, trois millions en décembre et plus de 5,3 millions de doses à partir du mois de janvier 2022, et ce, avec un rythme de travail normal. «C’est une excellente chose d’autant plus qu’il s’agit du vaccin Sinovac qui est agréé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et qui est accepté par les autorités saoudiennes pour les pèlerins», dit-il, précisant que c’est un vaccin classique qui se base sur des fragments de virus mort ou atténué, soit la même méthode de conception du vaccin antigrippal. Il dira que l’Algérie n’a pas été choisie de manière aléatoire pour procéder à la production du vaccin anti covid, mais grâce à l’important potentiel industriel dont elle dispose, que ce soit en matière de compétences humaines ou de moyens par rapport aux unités de production. «Nous avons pas moins de huit unités de production qui peuvent produire le vaccin à l’avenir, dont Saïdal avec 11 lignes de production, c’est-à-dire qu’il y a des sociétés qui disposent de deux ou trois lignes de production», a expliqué le président du Snapo, ajoutant que ce sont des capacités de production importante et qu’ il est prévu et accepté, en vertu du contrat qui a été signé entre l’Algérie et la Chine, une exportation vers les pays arabes et africains. Selon Belambri, il s’agit en premier lieu de couvrir les besoins nationaux en termes de vaccins, d’autant plus que la stratégie vaccinal contre la Covid-19 n’est pas encore arrêtée définitivement puisqu’on parle de vacciner les sujets âgés de moins de 18 ans, ainsi une troisième dose pour l’administration.
On parle aussi d’une dose vaccinale chaque année pour chaque individu. «Ce qui fait que les besoins exprimés en termes de vaccins contre la Covid sont énormes sur le plan national et même les autres pays», a-t-il noté. Il a, dans le sillage, rappelé l’affluence des citoyens dans les centres de vaccination en période de troisième vague de l’épidémie, «alors que nous enregistrons actuellement moins de cas et moins de décès liés à la Covid-19».
Néanmoins, relève-t-il, «aujourd’hui, on constate une baisse d’enthousiasme des citoyens pour la vaccination. C’est un constat général ».
«C’est un comportement très dangereux est très inquiétant», a-t-il dit, ajoutant que «ce n’est pas parce que nous sommes en train de sortir de la troisième vague que la pandémie est derrière nous. Selon le président du Snapo, le monde entier traverse une quatrième vague de l’épidémie, très intense, et les experts annoncent même son arrivée en Algérie, qui plus est va être plus dévastatrice que les 3 autres passées.
Pour le Dr Belambri, il faut saisir l’occasion de cette période d’accalmie pour se faire vacciner vu que le vaccin reste le seul moyen de protection prouvé contre ce virus. Il ajoute que le vaccin permet de développer des anticorps pour se prémunir contre le virus et mieux résister à la maladie.
«Quand on est vacciné, les formes de la maladie sont moins graves et on enregistre moins de décès», a-t-il noté tout en lançant un appel aux citoyens pour se faire vacciner.
Kamélia Hadjib