
L’annonce tant attendue des résultats du baccalauréat a déclenché une effusion de joie dans les quatre coins du pays. De Tizi Ouzou à Constantine, de Ghardaïa à Oran, les familles algériennes ont vibré à l’unisson au rythme des youyous, des larmes de bonheur, et des embrassades émues.
Dès les premières heures de la matinée, l’atmosphère était chargée d’émotion dans les foyers. Réunis autour d’un téléphone ou d’un ordinateur, les parents, les frères et sœurs, les amis (es) attendaient fébrilement que s’affiche le résultat de longues années d’effort. Et lorsque le mot «Admis» s’est enfin affiché, les cris de joie ont éclaté, libérant une tension accumulée depuis des semaines. «Mon fils a réussi, c’est toute la famille qui a réussi avec lui. Ce diplôme, c’est un rêve qu’on a porté ensemble», confie, khadidja, une mère contente de la réussite de son fils. Dans de nombreuses communes de la capitale, les scènes de liesse n’ont pas tardé à fuser dans les rues. Les klaxons et malgré la canicule, se répandaient dès midi, les confettis ont volé, et les tambourins ont rythmé les danses spontanées devant les lycées et les maisons. Les réseaux sociaux ont été inondés de photos de bacheliers fiers, drapés de leurs drapeaux ou entourés de leurs proches. Les youyous, cris de joie, ont accompagné chaque annonce, chaque réussite. À chaque cri strident, c’est tout un quartier qui partageait l'heureuse nouvelle de réussite d'un nouveau bachelier. Ces sonorités, porteuses de mémoire et d’identité, ont transformé chaque rue en théâtre de célébration. Pour beaucoup, le baccalauréat est bien plus qu’un examen. Il incarne un passage vers l’avenir, une reconnaissance des sacrifices, une victoire contre le doute. Mais pour d’autres, cette journée est peut-être la plus difficile. À ceux qui n’ont pas réussi cette année, les voix se sont rapidement élevées pour rappeler que le Bac n’est pas une fin en soi. Des milliers de jeunes ont construit de belles carrières sans obtenir leur Bac, la première fois. «Ce n’est qu’un rendez-vous déféré, pas un échec. L’essentiel est de continuer à avancer», souligne un professeur du lycée les Frères Hamia à Kouba. La réussite de ces jeunes bacheliers est aussi celle de leurs enseignants, de leurs familles, et de tout un pays qui croit encore en sa jeunesse. Dans les maisons, les gâteaux traditionnels ont été partagés, les promesses d’avenir murmurées à l’oreille des lauréats... Ce 20 juillet 2025 restera une date gravée dans les cœurs. Félicitations à toutes les nouvelles et nouveaux bacheliers d’Algérie. Et pour les autres : il n'est jamais trop tard pour bien faire. Il faut croire en l'avenir.
K. A. A.