
La normalisation de la situation politique au Mali était le principal sujet des entretiens, hier, entre M. Lamamra et son homologue malien, M. Abdoulaye Diop. Cette rencontre préfigure la tenue de la conférence d’Alger sur le rôle de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) qui intéresse aussi le départ des forces étrangères. Le sujet, qui n’est pas des moindres, mobilise une actualité intense dans ce pays frère menacé à la fois de l’intérieur par les attaques terroristes qui viennent endeuiller le pays par la mort de plus de 50 personnes, et de l’extérieur, par la pression insoutenable d’un climat défavorable à sa stabilité qui vise aussi toute la région du Sahel. Ce qui justifie que la question malienne soit au centre des préoccupations internationales. En effet, les Forces de paix mobilisées par l’ONU ne sont pas une panacée. De plus, cette solution pèse d’un poids important sur le plan financier et présente un caractère de danger pour ses membres estimés à près de 16.000 militaires dont 2.000 policiers. Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a décidé l’augmentation de ces effectifs tant la situation est délicate et les risques d’embrasement réels. Dès lors, la solution diplomatique sous la guidance de l’Algérie est sous les regards de toute l’Afrique et bien au-delà. Elle s’inscrit dans l’engagement du gouvernement malien à restituer le pouvoir aux civils par la tenue des élections présidentielles et législatives aux échéances prévues, en février et mars 2022. Le serment du gouvernement malien a été réitéré hier par M. Abdoulaye Diop pour le respect de la feuille de route dans l’objectif de la transition en dépit des difficultés sécuritaires internes. Le message du chef de la diplomatie malienne a été clair au sujet du partenariat stratégique algéro-malien fondateur de paix et l’Algérie s’engage sans réserve dans la poursuite d’un retour à un climat de paix dans ce pays avec lequel il y a communauté de destin et de frontière.
Faut-il rappeler, si besoin, la longue marche des relations bilatérales entre nos deux pays qui porte la marque de liens historiques de solidarité nés au cours de la guerre de Libération. Au programme de travail des deux délégations, s’est profilé le contour de la 17e Session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien pour un échange de vues sur l’état de la coopération entre nos deux pays. Le chef de la diplomatie malienne était à la tête d’une importante délégation. L’engagement constant de l’Algérie au service de la paix au Mali a été souligné par M. El Ghassim Wane, chef de la Minusma en visite à Alger, tout comme la solidité des liens de l’Algérie avec le Mali qui traverse une période difficile face à plusieurs défis dont le plus menaçant est sans nul doute le danger terroriste.
R. L.