Jusqu’au bout de la lutte contre la corruption

Par Naïla Benrahal

Le pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed a rendu, jeudi, des verdicts dans trois grandes affaires dans lesquelles sont poursuivis des anciens hauts dirigeants et responsables. Trois anciens Premiers ministres et huit ministres ont été poursuivis dans un seul procès. Le pôle a accéléré l’examen des affaires anti-corruption entamées depuis trois ans déjà. En effet, la justice a ouvert, le 2 décembre 2019, le premier procès des anciens hauts dirigeants et responsables et des hommes d’affaires, pour corruption ; une première dans les annales de la justice algérienne.
Il s’agit d’un procès contre la corruption ayant touché plusieurs secteurs. Après trois ans, la justice œuvre pour la clôture, d’ici la fin de l’année en cours, des enquêtes judiciaires déclenchées en 2019, afin d’examiner de nouvelles affaires qui font l’objet d’instructions judiciaires, notamment la dilapidation des deniers publics dans les secteurs de la Communication, Transports et Sports.
La lutte anticorruption se poursuit toujours, ce qui démontre la détermination de l’État à aller jusqu’au bout, notamment à travers la création de nouveaux mécanismes pour la récupération des fonds détournés et l’élaboration d’une loi relative à la prévention et à la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, qui «constituent un outil pour protéger l'économie nationale et honorer les engagements internationaux de l'Algérie». «Les Institutions de l’État sont appelées à poursuivre la lutte contre toute forme de corruption, quelles qu’en soient les ramifications, en coordination avec les instances et pays concernés», a indiqué un communiqué de la présidence de la République, à l’issue du Conseil des ministres, en novembre dernier. Le Président Tebboune a exprimé sa satisfaction quant à la coopération perçue chez certains pays européens concernant le recouvrement des fonds détournés, précise la même source.
Tous les procès tenus ont débouché sur des peines très lourdes, mais aussi par la confiscation des biens produits de corruption et avoirs illicites. La création d’une agence spécialisée chargée de la gestion des biens confisqués s’inscrit dans le sillage des engagements du président de la République, notamment la récupération des fonds détournés.
 
N. B. 

 

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