
D'anciens diplomates ont réitéré, samedi à Alger, les fondements de la politique étrangère de l'Algérie basés sur les principes de non-alignement, à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la diplomatie.
Une cérémonie a été organisée au siège du ministère des Affaires étrangères, avec la participation, notamment, du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra, du Conseiller du président de la République chargé des relations extérieures, Abdelhafidh Allahoum, des anciens ambassadeurs Noureddine Djoudi et Amine Kherbi, et de l'ambassadeur Salah Boucha, modérateur de la table ronde organisée à cette occasion.
S'exprimant à l'ouverture de la cérémonie, le ministre a transmis les salutations et les encouragements du président de la République Abdelmadjid Tebboune pour le travail acharné fourni par les diplomates algériens.
Intervenant au cours de la table ronde, l'ambassadeur Amine Kherbi a relevé que l'Algérie avait puisé «des principes de non- alignement» pour les fondements de sa politique étrangère». «Ces principes traduisent sa vocation militante et patriote d'hier et garantissent aujourd'hui son indépendance», enchaîne le diplomate.
«Celui qui s'interroge sur la place de l'Algérie dans le monde doit jeter un regard sur le chemin parcouru depuis l'indépendance de notre pays», dit-il, estimant qu'une «prise en compte du passé pour éclairer le présent reste nécessaire pour reprendre le chemin en main».
M. Kherbi a, par ailleurs, loué les efforts de l'Algérie, par sa présence et son activité diplomatiques, citant, entre autres, sa contribution dans l'enrichissement de la politique de non-alignement mais aussi dans le lancement de la coopération Sud-Sud, se félicitant de «la constance» de sa politique étrangère et de la «cohérence» de ses actions entreprises.
Pour le diplomate, «une analyse de comportement de la diplomatie algérienne fait ressortir la mise en œuvre d'une politique indépendante fondée sur les principes de non ingérence et de non intervention, de non-recours à la menace ou à l'usage de la force, de non-ingérence dans les affaires des Etats, du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes». Cette diplomatie, a-t-il poursuivi, «défend les causes justes et elle demeure attachée au dialogue et au règlement des conflits (...) Elle est un partenaire de qualité pour nouer les liens nécessaires à la relance du dialogue». De son côté, l'ancien ambassadeur Noureddine Djoudi a salué les efforts déployés par la diplomatie algérienne dans la défense du pays aux côtés de l'Armée nationale populaire.
La diplomatie a été une «importante arme» pendant la guerre de Libération nationale, contribuant à la défense de la cause algérienne devant les tribunes internationales, relevant que «la diplomatie d'aujourd'hui renoue avec celle de la guerre de libération».
Au terme de la cérémonie, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a honoré plusieurs ambassadeurs à la retraite, en reconnaissance de leur apport à la politique étrangère de l'Algérie.