La création, sur décision du Président de la République Abdelmadjid Tebboune, de sept postes d’envoyé spécial sous l’autorité directe du ministre des Affaires Étrangères et de la Communauté nationale à l’Étranger, chargés de conduire l’action de l’Algérie sur sept axes d’efforts essentiels va conférer à notre diplomatie, de plus en plus active sur la scène régionale et continentale notamment, la plénitude de son talent et de sa volonté, qui n’a jamais fait défaut, de résoudre les conflits par la voix pacifique, loin de toute ingérence dans les affaires intérieures des Etats. Cette tâche aussi noble que lourde de responsabilité a été confiée à sept hauts fonctionnaires qui ont fait la preuve de leur conpétence dans l’arène internationale.
Des outils au service de la diplomatie algérienne
Les analystes et observateurs qui avaient décelé dans le discours d’investiture du Président Tebboune prononcé le 19 décembre 2019, la nette volonté de redonner à la diplomatie algérienne ses lettres de noblesse, après une éclipse de quelques années, ont vu juste. Le plan d’action du gouvernement Benabderrahmane présenté au Parlement en est la preuve. Mais pas que, la création, sur sa décision de sept postes d'envoyés spéciaux, sous l’autorité directe du ministre des Affaires étrangères, chargés de conduire l'action internationale de l'Algérie sur sept axes d'efforts essentiels reflétant ses intérêts et ses priorités, en est une autre preuve. Ces postes d’envoyés spéciaux, une première en Algérie, sont de nouveaux outils que la diplomatie algérienne ne manquera pas d’utiliser à bon escient. Ils sont à même de lui donner un nouveau souffle, attendu depuis des années, et un rayonnement plus grand encore sur les scènes régionale et internationale. Selon une source diplomatique, «cet ajustement a vocation à renforcer la capacité d’interaction ,et d’influence de notre diplomatie, et la démultiplication de la présence de l’Algérie et l’efficacité de son action sur les scènes internationale et régionale ainsi que sur les questions globales et transversales». Le profil des personnes choisies pour occuper ces postes ne laisse aucun doute quant à la volonté de l’Algérie, de ne plus laisser la défense de ses intérêts et de ses priorités aux mains du premier venu. Les sept missionnaires désignés au poste d’envoyé spécial sont des cadres et des experts chevronnés. Des diplomates de haut niveau aux compétences reconnues par leurs pairs qui ont eu à les côtoyer en Algérie ou dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions à l’étranger. Et tous, comme ils sont, ont engrangé une vaste expérience qui devrait leur permettre d'accompagner utilement et collectivement le ministre des Affaires étrangères. Ils l'accompagneront notamment «en matière d'analyse et d’anticipation» dans la perspective tracée par le chef de l’Etat concernant une diplomatie réellement dynamique et proactive, qui puisse être en mesure de disposer de capacités d'initiatives sur les grands dossiers régionaux et internationaux et de s’inscrire dans une logique d’influence. Ce redéploiement diplomatique ne manquera de porter ses fruits en confortant le rôle de l'Algérie en tant que puissance médiane productrice et exportatrice de paix, de stabilité et de sécurité. La modernisation profonde de l’appareil diplomatique, de ses méthodes de travail et de sa nécessaire adaptation aux défis de l’heure n’est qu’à ses débuts. Les conclusions de la grande conférence qui regroupera prochainement l’ensemble des chefs de postes diplomatiques contribueront à la mise en œuvre de cet objectif.
Nadia K. et APS
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Des cadres et des experts nommés
Les sept postes envoyés spéciaux nommés par le chef de l’Etat, sous l’autorité directe du ministre des Affaires étrangères, chargés de conduire l'action internationale de l'Algérie sur sept axes d'efforts essentiels reflétant ses intérêts et ses priorités, sont des cadres chevronnés et des experts reconnus au niveau international .
Ces cadres supérieurs de la Nation qui sont tous de purs produits de l'Algérie indépendante ont eu des parcours marqués du double sceau du patriotisme et du professionnalisme.
Il s'agit de M. Amar Belani, qui sera chargé de la question du Sahara Occidental et des pays du Maghreb, de M. Ahmed Benyamina, chargé des questions de sécurité internationale, de M. Boudjemaa Delmi, chargé des questions africaines, en particulier de la géostratégie de l'espace sahélo-saharien et de la présidence du comité de suivi de l’application de l’accord d’Alger sur la paix et la réconciliation au Mali.
Il s'agit également de Mme Taos Haddadi-Djellouli, chargée de la communauté nationale établie à l’étranger, de M. Abdelkrim Harchaoui, chargé de la diplomatie économique, de M. Noureddine Aouam, chargé des pays arabes, et de Mme Leila Zerrougui, chargée des grands partenariats internationaux.
Pour rappel, M. Amar Belani a occupé plusieurs postes d'ambassadeur dont le plus récent auprès du royaume de Belgique et auprès de l'Union européenne et de l’OTAN, il a été également porte-parole du ministère des Affaires étrangères ; M. Ahmed Benyamina a aussi occupé le poste d’ambassadeur, successivement au Pakistan, en Grande-Bretagne, en Grèce et au Royaume du Maroc. M. Boudjemaa Delmi a exercé dans d'importantes capitales de la diplomatie multilatérale, notamment à Addis Abeba, Genève, ainsi qu'à Tokyo. Fille d'émigré, Mme Taos Haddadi-Djellouli, a été la cheffe de cabinet du secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale établie à l’étranger et elle a longtemps travaillé sur le dossier des relations algéro-françaises avant d'exercer en qualité d’ambassadrice d’Algérie en Roumanie.
M. Abdelkrim Harchaoui a exercé, notamment les fonctions de ministre des Finances et ministre du Commerce, cadre de grande compétence. Il est un parfait connaisseur des institutions économiques, financières et commerciales internationales.
Ancien secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, M. Noureddine Aouam est actuellement ambassadeur en Allemagne. Il a été ambassadeur à Addis Abeba auprès de l’Union africaine. Mme Leila Zerrougui, quant à elle, a accompli une longue carrière de fonctionnaire internationale qui a culminé avec sa nomination au poste de secrétaire générale adjointe des Nations unies et cheffe de la mission de stabilisation de l’ONU en République démocratique du Congo (MONUSCO).
