Contrat signé pour la réalisation d’une usine algéro-chinoise de production de médicaments anticancéreux, Saidal-Truking : Une alliance stratégique

L’usine vise à répondre à la demande nationale croissante en traitements oncologiques, tout en dotant l’Algérie d’un outil industriel moderne, capable de renforcer sa souveraineté sanitaire.

Le groupe public algérien Saidal a signé un accord de coopération avec le groupe chinois Truking, en vue de la réalisation d’une usine de production de médicaments anticancéreux dans la wilaya de Constantine, a indiqué un communiqué du ministère. Présidée par le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Wassim Kouidri, la cérémonie de signature s’est déroulée en présence des hauts responsables des deux groupes partenaires. Ce projet s’inscrit dans le cadre des efforts soutenus des autorités algériennes, pour développer une industrie pharmaceutique locale solide, axée sur l’innovation, et réduire la dépendance vis-à-vis des importations, notamment pour les traitements lourds et coûteux comme les anticancéreux. Dans cette perspective, l’usine qui sera implantée à Constantine vise à répondre à la demande nationale croissante en traitements oncologiques, tout en dotant l’Algérie d’un outil industriel moderne, capable de renforcer sa souveraineté sanitaire. Elle marque également une avancée concrète vers la production locale de médicaments à haute valeur ajoutée. À travers ce partenariat avec Truking, acteur reconnu de l’industrie pharmaceutique en Chine, Saidal confirme sa volonté de se positionner comme un leader régional dans la fabrication de médicaments spécialisés. Cette coopération illustre, une fois de plus, la solidité des relations économiques entre l’Algérie et la Chine, désormais étendues à un secteur clé pour la santé publique et l’innovation industrielle. Par ailleurs, le partenariat avec Truking permettra également un transfert de technologie et de savoir-faire, renforçant ainsi les compétences locales et la souveraineté pharmaceutique nationale. Pour Saidal, il s’agit d’un tournant industriel majeur, qui conforte son rôle central dans la lutte contre le cancer en Algérie. Dans le prolongement de cette dynamique, cette avancée s’inscrit dans une stratégie plus large portée par Saidal, qui consolide ainsi sa capacité industrielle et son engagement en faveur de l’autosuffisance thérapeutique. Le groupe public Saidal vient, en effet, de franchir une étape décisive dans le renforcement de la souveraineté sanitaire nationale, en lançant la production locale du pembrolizumab, un traitement innovant destiné à plusieurs types de cancers. Longtemps tributaire des importations, ce médicament de dernière génération, particulièrement coûteux sur le marché mondial, est désormais disponible en Algérie, à travers le réseau de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH). Présenté comme un tournant stratégique dans la lutte contre le cancer, ce développement confirme le rôle central de Saidal dans la mise en œuvre de la politique nationale de substitution aux importations. Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Wassim Kouidri, qui a salué cette initiative jeudi dernier, a souligné que 22.000 doses ont d’ores et déjà été commercialisées, offrant aux patients un accès élargi à un traitement reconnu pour son efficacité thérapeutique. Au-delà de cet accomplissement, la fabrication locale du pembrolizumab représente bien plus qu’un simple progrès industriel. Elle marque un engagement fort de Saidal à intégrer l’innovation thérapeutique dans son portefeuille de production, avec pour objectif affiché de réduire les coûts à la charge du système de santé, tout en garantissant une disponibilité pérenne du médicament. L’impact économique est immédiat : chaque dose produite localement est une importation évitée, et chaque patient traité dans le pays témoigne de la montée en puissance du tissu pharmaceutique national. Dans cette logique de croissance, la performance de Saidal dans ce domaine ne s’arrête pas là. Le groupe ambitionne d’élargir sa gamme de traitements anticancéreux. Actuellement, 24 médicaments dédiés à l’oncologie sont accessibles sur le marché algérien, et six nouveaux projets sont en préparation, pour consolider cette dynamique. À cela s’ajoutent les efforts de quatre autres entreprises nationales, témoignant d’un écosystème en expansion. D’un point de vue économique, en 2023, Saidal a réalisé un chiffre d'affaires d'environ 19,5 milliards de dinars, marquant une progression de 35 % par rapport à l'année précédente. Le groupe prévoit d'atteindre un chiffre d'affaires de 35 milliards de dinars en 2025, grâce au lancement de la production de plusieurs types de médicaments biotechnologiques à haute valeur ajoutée, notamment pour le traitement du cancer et de l'hémophilie. S’inscrivant dans cette stratégie de développement, Saidal a conclu, en juillet 2023, un partenariat avec la société russe de biotechnologie Biocad, pour la fabrication de cinq nouveaux médicaments anticancéreux. De plus, en mars 2024, le groupe a signé un contrat avec le groupe pharmaceutique iranien Barakat, pour la fabrication de kits de dépistage de maladies, tels que le cancer et le diabète. Plus largement, le partenariat stratégique global sino-algérien a atteint de nouveaux sommets, notamment sous la direction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune et de son homologue chinois, M. Xi Jinping. Dans le secteur pharmaceutique, l'Algérie et la Chine ont exprimé une volonté commune de renforcer leur coopération. Lors d'un forum économique, en avril 2025, le ministre algérien de l'Industrie a invité les opérateurs chinois à tirer profit de l’amélioration du climat d’investissement en Algérie, pour augmenter le volume de leurs investissements directs, notamment dans l’industrie pharmaceutique.

S. B.

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