Conseil des ministres - Transport des hadjis résidant dans le Sud vers les aéroports de départ : Le geste fort du chef de l’Etat

Une importante décision a été prise par le président de la République, lors du Conseil des ministres tenu dimanche, au profit des pèlerins pour la saison hadj 2024. En effet, le chef de l’État a enjoint au ministre du secteur des Affaires religieuses de procéder à une préparation optimale du hadj. «À cette occasion, le président de la République a décidé que le transport des hadjis résidant dans le Sud et l'extrême Sud vers les aéroports de départ vers les Lieux saints, dans les différentes wilayas, sera à la charge de l'État», a indiqué le communiqué de la présidence de la République.

Une décision fortement saluée par les pèlerins, notamment des villes frontalières et reculées du Sud, car elle constitue une réponse à des doléances et une préoccupation majeure des hadjis, dont certains ont raté leur vol et d’autres ont été confrontés à d’immenses difficultés pour arriver à temps aux aéroports de départ situés à des centaines de kilomètres, outre les frais de transport et d’hébergement. Le ministère des Transports avait décidé, lors de la saison hadj 2023, de renforcer les aéroports concernés par le transport des pèlerins vers les Lieux saints de l’islam par des vols directs. Ainsi, l’aéroport Ahmed-Medeghri de Laghouat et l’aéroport d’Adrar – Touat - Cheikh-Sidi-Mohamed- Belkebir ont été mobilisés pour des vols direct. Ces deux aéroports viennent s’ajouter aux 5 aéroports désignés pour accueillir cette opération, en l’occurrence les aéroports d’Alger, d’Oran, de Constantine, d’Annaba et d’Ouargla. En détail, les pèlerins des wilayas de Laghouat et de Djelfa prennent leur vol à partir de l’aéroport Ahmed-Medeghri, tandis que les pèlerins des wilayas d’Adrar et de Timimoune s’envolent à partir de l’aéroport Touat-Cheikh-Sidi- Mohamed-Belkebir.

Consécration du caractère social de l’État

La gratuité du transport a été saluée aussi par des députés des wilayas du Sud ayant revendiqué la prise en charge de ce souci majeur. Le député de Tindouf, Laâbid Lahcen, a soutenu que cette mesure «est une valeur ajoutée et une prise en charge des préoccupations des citoyens par le président de la République, qui veille à l’égalité des chances par l’égalité des services entre le Nord et le Sud, d’où l’importance de cette décision aussi», relève-t-il, dans une déclaration à El Moudjahid. Le député a évoqué les difficultés des pèlerins, notamment ceux des villes frontalières qui se déplacent jusqu’au chef-lieu de la wilaya et, par la suite, ils se rendent par route ou par avion aux aéroports de départ à Béchar, Adrar ou Oran. «La gratuité du transport est extrêmement saluée, surtout avec la cherté des prix des billets d’avion ou autre transport, en raison des longs trajets», affirme-t-il.
Laâbid a estimé par ailleurs que «cette décision démontre aussi le grand intérêt qu’accorde la Président Tebboune aux populations du Sud, notamment dans les villes frontalières dans différents domaines, y compris le développement».
En ce sens, le député a rappelé la décision du président de la République relative à l’exonération des billets du transport aérien des voyageurs vers 10 aéroports du sud du pays de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Le député de Biskra, Omar Messaoud, du RND, a souligné, dans une déclaration à El Moudjahid, que la décision du Président Tebboune vient confirmer de nouveau la concrétisation du caractère social de l’État algérien. «Le chef de l’État s’est distingué par la prise de décisions courageuses et des mesures concrètes en faveur de différentes catégories, y compris les pèlerins, à voir la décision qui sera à la charge de l’État. Aussi, elle démontre de nouveau que le président de la République est à l’écoute des citoyens et à leurs représentants, voire les députés de l’APN», indique-t-il. Le député a précisé que cette décision est motivée par l’immensité qui distingue le grand Sud, notamment les régions frontalières. «Les pèlerins sont confrontés, par exemple à Biskra, aux difficultés de transport, notamment avec l’obligation de déplacement à l’aéroport de départ à Constantine, en l’absence de vols directs de l’aéroport de Biskra vers les Lieux saints. C’est pénible pour des hadjis âgés de 70 ans et plus atteints en majorité de maladies chroniques. Nous saluons cette mesure, surtout qu’elle va prendre en charge les frais de transport», soutient-il.

Volonté du Président de promouvoir l’égalité des chances entre tous les Algériens

À l’occasion, le député a plaidé pour l’ouverture de vols directs saisonniers au niveau des aéroports du Sud vers les Lieux saints, notamment avec la promotion de nouvelles wilayas au Sud, et ce à partir des aéroports d’El- Oued, Ouargla et El-Meghaïer, insiste-t-il.
Moussa Kherfi, député de la wilaya de Touggourt, a fait savoir que le coût du déplacement des pèlerins de Tamanrasset ou Djanet vers les aéroports de départ vers les Lieux saints est de 20.000 DA. «Les frais du pèlerinage dépassent 100 millions de centimes. Nous ne pouvons que saluer cette décision. C’est une belle initiative qui s’inscrit dans les engagements du Président Tebboune depuis son élection et illustre l’intérêt qu’il accorde au Sud. Son mandat est marqué par des actions importantes qui reflètent la volonté du chef de l’État de promouvoir l’égalité des chances et d’améliorer la qualité de vie des habitants des régions éloignées», assure-t-il, dans une déclaration à El Moudjahid.
Il s’agit d’un deuxième geste du Président Tebboune. La saison 2023 a été marquée par la décision du chef de l’État d’octroyer de nouveaux carnets de hadj au profit de citoyens et citoyennes âgés de plus de 70 ans ayant participé plus de dix fois au tirage au sort du hadj sans succès.
En vue de répondre à leurs multitudes demandes et à leur désir d’accomplir ce rite, le président de la République a en effet enjoint au ministre des Affaires religieuses et des Wakfs de permettre à 2.000 citoyens âgés de 70 ans et plus, ayant participé au moins 10 fois au tirage au sort du hadj, lors des précédentes saisons, d’accomplir ce rite, au titre du quota de l’Algérie pour la saison en cours.
En outre, M. Tebboune avait ordonné, lors du Conseil des ministres, d’une réduction du coût du pèlerinage à La Mecque.
Le coût du hadj passe ainsi à 770.000 DA, au lieu des 850.000 DA, l’année dernière, soit une réduction d’approximativement 10% du prix initial.

Neila Benrahal

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