Conférence internationale sur les ressources en eau : Les experts en conclave à Béchar

Ph. Wafa
Ph. Wafa

La wilaya de Béchar accueillera, du 12 au 14 avril, une conférence internationale majeure sur les ressources en eau et les changements environnementaux.

Organisé sous le patronage du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, cet événement réunira des experts algériens et étrangers à l’université Mohamed-Tahri, pour débattre des défis actuels liés à la sécurité hydrique dans un contexte marqué par les bouleversements climatiques. Cette conférence intervient alors que l’Algérie enregistre des progrès notables en matière de gestion et de mobilisation des ressources en eau. Grâce à une politique nationale volontariste impulsée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, le pays avance résolument vers une sécurité hydrique durable, en s’appuyant sur de grands projets structurants et une stratégie de solidarité interrégionale. Parmi les axes forts de cette politique figure l’interconnexion des barrages, qui permet aujourd’hui d’assurer l’alimentation de plusieurs régions en eau potable, en renforçant la solidarité entre zones abondantes et zones à déficit hydrique. À cela s’ajoutent les grands transferts hydrauliques Sud-Sud et Sud-Nord, devenus une composante essentielle de l’architecture hydraulique du pays.
Lors du dernier quinquennat, l’État a mobilisé plus de 900 milliards de DA pour concrétiser une série de projets ambitieux. Ces investissements ont permis la réalisation de huit grands transferts hydrauliques, l’interconnexion de plusieurs barrages et, surtout, l’achèvement du mégaprojet de transfert de 80.000 m³/jour depuis le champ de Guetrani vers Béni Ounif, au profit des populations de Béchar, Abadla et Kenadsa.
Ce vaste chantier hydrique comprend également la réalisation de plus de 1.200 puits d’approvisionnement en eau potable au profit des wilayas alimentées à partir des barrages, la réception de 19 nouveaux systèmes de filtration modernes, la réhabilitation de 11 stations existantes et l’extension de 1.103 km de réseaux d’assainissement. Parallèlement, six barrages supplémentaires sont en cours d’aménagement, portant leur capacité globale à 642 millions de m³. L’Algérie figure aujourd’hui parmi les pays pionniers en Afrique en matière de traitement des eaux usées. Avec une capacité effective d’épuration atteignant 600 millions de m³ par an - et des capacités théoriques dépassant un milliard de m³ grâce aux nouveaux systèmes mis en service - le pays transforme l’assainissement en levier majeur de durabilité et de réutilisation des ressources. Les projets réalisés témoignent d’une vision stratégique nationale, tournée vers la résilience hydrique et l’adaptation aux défis climatiques.
Ainsi, l’Algérie trace sa voie vers une sécurité hydrique durable, sous l’impulsion du Président Abdelmadjid Tebboune. Le pays a lancé des projets ambitieux visant à garantir un accès stable à l’eau potable, pour toute la population, en diversifiant les ressources et en utilisant des solutions non conventionnelles comme le dessalement de l’eau de mer, l’exploitation des nappes phréatiques et l’interconnexion des barrages.
Le dessalement est un pilier de cette politique. Des usines de dessalement ont été construites à El-Tarf, Boumerdès, Tipasa, Oran et Béjaïa, avec des projets supplémentaires à Skikda, Jijel, Tizi Ouzou, Chlef, Mostaganem et Tlemcen. Aujourd’hui, l’Algérie produit 3,7 millions de m³ d’eau par jour, couvrant 42 % de la demande nationale. Cette avancée place le pays parmi les leaders mondiaux en matière de dessalement. Avec plus de 900 milliards de dinars investis en cinq ans, l’Algérie a également réalisé d’importants projets de transferts hydrauliques, d’interconnexions de barrages et de réhabilitation de stations. Ces efforts permettent de renforcer la résilience hydrique du pays et de faire face aux effets du changement climatique.

S. B.

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Journée mondiale de l’eau :
Un mégaprojet annoncé à Tlemcen 

À l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, les autorités ont dévoilé un projet d’envergure visant à renforcer la sécurité hydrique nationale. Il s’agit de la construction, à partir de 2026, d’une grande station de dessalement de l’eau de mer à Sidi Marouf, au niveau de la bande côtière extrême de la commune de M'sirda El-Fouaga, dans la wilaya de Tlemcen. Ce projet s’inscrit dans un programme national ambitieux, qui prévoit la réalisation de six stations majeures réparties à travers plusieurs wilayas du pays, notamment Skikda, Jijel, Tizi Ouzou, Chlef, Mostaganem et Tlemcen. À terme, ces infrastructures permettront d’alimenter, en eau potable, pas moins de 18 wilayas, aujourd’hui concernées par des tensions hydriques croissantes. Cette initiative vient en appui à la stratégie nationale de dessalement lancée en 2026, qui vise à couvrir 62 % des besoins en eau potable à l’échelle nationale, en réduisant significativement la dépendance aux nappes phréatiques. Dans cette optique, quatre stations ont déjà été inaugurées dans les wilayas d’El-Tarf (Koudiat Draouch), Boumerdès (Cap Djinet), Tipasa (Fouka) et Oran (Cap Blanc), chacune affichant une capacité de 300.000 m³/jour. L’investissement global pour ces infrastructures avoisine les 2,4 milliards de dollars.
Une cinquième station, actuellement en phase de finalisation, est prévue à Béjaïa, dans la région de Tighremt, Toudja. Avec sa mise en service, l’Algérie comptera, au total, 19 stations de dessalement opérationnelles, portant la capacité de production nationale à 3,7 millions de mètres cubes d’eau potable par jour, soit 42 % de la demande nationale.
La wilaya de Tlemcen, grâce à sa position stratégique et son littoral étendu, bénéficie d’une attention particulière dans cette politique. Trois stations y sont déjà en chantier dans les communes de Honaine, Souk Tleta et Sidi Abdallah (Ghazaouet). Le projet phare reste néanmoins la station de Sidi Marouf, qui, avec une capacité de 300.000 m³/jour, sera mise en service fin 2026. Cette installation devrait permettre de répondre durablement aux besoins des populations locales, notamment dans les zones frontalières et les localités reculées. En parallèle, les autorités locales multiplient les initiatives pour préserver cette ressource précieuse, en luttant activement contre les fuites et en encourageant une gestion rationnelle de l’eau.    
 
A. M.

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