Les entreprises affectées par la pandémie et les mesures de fermeture décidées par les pouvoirs publics ont favorisé le paiement et le commerce électroniques pour la vente de produits et services.
Selon l'expert en économie Ahmed Souahlia le commerce électronique a enregistré une croissance difficile à réaliser avant la crise sanitaire, la plupart des institutions et entreprises économiques n'étant pas adaptées en terme de numérisation.
"L'épidémie a accéléré le recours à l'usage des mécanismes de travail à distance dans les transactions économiques et commerciales, cela permettant d’ offrir des coûts plus bas et des marchés plus larges".
Les mesures de confinement dictées par les conditions sanitaires ont augmenté le recours aux transactions électroniques, ce qui a donné aux citoyens la possibilité d'acheter ou de vendre les produits de leur choix, des produits d'épicerie aux grands machines et engins, grâce au commerce électronique.
Le lancement de nombreux sites offrants divers services a permis d'enrichir l'expérience du e-commerce, outre les améliorations apportées aux sites existants qui ont contribué à l’expansion du commerce électronique en cette période. Les transactions permettent aux producteurs et commerçants de surveiller leurs concurrents, les prix, ainsi que la qualité des produits, et de connaître les tendances et préférences de leurs clients et les biens et services les plus demandés.
L’expert souligne l'importance de l'usage des technologies numériques, que ce soit Internet, les sites ou réseaux sociaux Facebook, YouTube, Instagram et Twitter et d'autres moyens qui existaient depuis plusieurs années, mais la pandémie a accéléré leur usage en Algérie. Le commerce électronique assure toutes les opérations liées au marketing, à la publicité, à l'achat et au paiement électronique qui répondent aux différents besoins du consommateur, une opération complète de la manière la plus simple.
Il rappelle dans le même contexte les mesures prises dans ce domaine, notamment la loi sur le commerce électronique en 2018 et les règles générales et législations qui régissent ces transactions.
Notre interlocuteur explique que le commerce électronique se fait par l'offre électronique de divers biens et services qui se valident avec le consentement du cyberacheteur via un contrat électronique, qui comprend les informations sur les deux parties, sur les produits, leurs caractéristiques et leurs prix.
Avec le consentement de l'acheteur, le fournisseur s'engage à livrer le service convenu dans les délais spécifiés dans le contrat, quant au consommateur, il s'engage à payer les droits spécifiés dans la facture et transmise par voie électronique.
Cette transaction doit être accompagnée du paiement électronique pour aboutir à une opération complète qui nécessite un ensemble de conditions, à savoir disposer d’ un registre commercial et d’un site internet. Cependant vu la sensibilité et la nature de la société algérienne, les produits alcooliques, pharmaceutiques et droits de propriété intellectuelle sont exclus du e-commerce.
Ahmed Souahlia a, à ce titre, mis en avant les efforts consentis par Algérie-Poste pour mettre en place les moyens nécessaires pour le paiement comme dernière étape du commerce électronique qui n'a pas encore atteint l'objectif, et qui nécessite une coordination entre les secteurs financier, postal, commercial et autres.
Salima Ettouahria