Commentaire : Rationalisation et équilibre budgétaire

Deux options majeures caractérisent le PLFC-2021 : la rationalité et une gouvernance financière efficiente. Ce sont les fondamentaux de la nouvelle économie interpellée par les défis d’une crise sanitaire et financière aux conséquences néfastes pour l’économie mondiale.
La percée enregistrée dans la découverte d’un vaccin que l’Algérie s’emploie à acquérir à n’importe quel prix, selon le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, et la consolidation du consensus de l’Opep, prête si besoin est à un réajustement de l’accord de réduction en débat dans la prochaine rencontre prévue le 17 novembre, autorisent un optimisme prudent sur les chances de reprise de l’économie mondiale et de la demande de consommation pétrolière.
Dans un contexte difficile et imprévisible, l’État prône la rationalisation des dépenses et la préservation des équilibres financiers à même de garantir la relance économique. Lors de la présentation du projet de loi de finances 2021 à l’Assemblée populaire nationale, le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, a évoqué un taux de croissance de 3,98%, avec un prix de référence du baril de pétrole de 40 dollars, si la tendance se confirme dans la durée, par le rebond des prix pétroliers ( 44,88 dollars hier), en augmentation depuis le 9 novembre. Les recettes prévues à cet effet sont estimées à 23,21 milliards de dollars pour des dépenses en hausse pour la période allant de 2021 à 2023 (7.372, 7 milliards de dinars en 2021).
La rationalisation des dépenses préconisée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, appelant à réduire de moitié celles de l’État et de Sonatrach, et la consolidation des équilibres budgétaires sont une nécessité impérieuse pour réduire le déficit en augmentation (13,75% du Pib en 2021, contre 10,4% en 2020), combattre l’inflation en hausse (4,5%) générée par la baisse de la consommation des ménages et des entreprises et faire face à la dépréciation de la monnaie.
Les exigences de la relance se fondent sur une meilleure gouvernance financière attachée à consacrer le principe d’égalité fiscale, à combattre toute forme de fraude et à renforcer les sources de croissance, à travers l’élargissement de l’assiette fiscale.
Dans le nouveau modèle caractérisé par la volonté de l’État de veiller à la préservation des acquis sociaux en faveur des personnes vulnérables et des catégories à faible revenu, les bases de la relance privilégient, en levier de la croissance, le soutien aux entreprises aux mains de la nouvelle génération des capitaines d’industrie, le renforcement de la production nationale, l’encouragement de l’exportation dans les marchés africains et sahéliens, le développement de l’investissement productif avec les partenaires nationaux et étrangers. Fort de ses ressources variées et riches, l’État a les moyens de réussir le saut dans une nouvelle économie diversifiée, productrice et concurrentielle.
Larbi C.

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