Célébration de la fête de l’Aïd-El-Adha, Piété, solidarité et joie à travers le pays : Un air de grande fête

À travers toute l'Algérie, l’Aïd-El-Adha a rassemblé les cœurs et les familles, dans une ambiance de grande fête et de vivre-ensemble. Dès les premières lueurs de l’aube, les places publiques et les mosquées ont résonné des invocations des fidèles, unis dans la même ferveur pour célébrer l’un des temps forts du calendrier musulman. L’atmosphère, à la fois solennelle et chaleureuse, s’est vite étendue aux ruelles des villes et des villages. Là où, la veille encore, les marchés débordaient de monde, ont surgi des scènes de liesse simple : des enfants vêtus de neuf couraient entre les portails, des familles réunies autour du petit déjeuner, et des pères, concentrés, peaufinant les derniers préparatifs du sacrifice. Une journée empreinte de spiritualité, de tradition et de solidarité, vécue avec une intensité particulière dans chaque foyer... Les quartiers d’Alger étaient en pleine effervescence lors du premier jour de l’Aïd-El-Adha, a-t-on constaté. Très tôt le matin, les fidèles se pressaient dans les mosquées ou sur les places aménagées pour la prière collective, dans une ambiance de ferveur et de recueillement. Les températures, douces pour la saison, ont accompagné cette journée empreinte de spiritualité, de solidarité et de retrouvailles. Une fois la prière accomplie, place au sacrifice. Le mouton, soigneusement choisi les jours précédents, est devenu le centre d’attention des familles. Petits et grands s’affairaient, chacun à sa manière, pour que le rituel se déroule dans les meilleures conditions. Les enfants, fascinés ou impressionnés, oscillaient entre jeux et curiosité. Les rires fusaient dans les ruelles, mêlés aux effluves caractéristiques de cette fête du sacrifice. Mais au-delà du rite, l’Aïd-El-Adha demeure avant tout la fête du partage. Très vite après le sacrifice, les familles ont procédé à la répartition de la viande. Une part réservée aux proches, une autre aux personnes dans le besoin, selon les préceptes de la religion musulmane. Dans de nombreux foyers, des listes étaient préparées à l’avance afin de s’assurer que personne ne soit oublié. Le deuxième jour, la ville avait pris un autre visage. Après l’intensité de la veille, venait le temps des visites familiales. Les maisons s’ouvraient, les tables s’emplissaient de mets généreux, et les salutations s’échangeaient entre cousins, oncles et grands-parents. Cette année, l’Aïd a coïncidé avec les vacances scolaires et la fin des examens du BEM et du cycle primaire. L’ambiance était donc doublement festive, même si certains foyers gardaient en tête l’approche imminente du baccalauréat. Les jeunes en pleine révision ont profité de l’instant, sans trop décrocher des cahiers. Farida, originaire de Bordj Bou Arréridj, a été contrainte de quitter Alger la veille, soucieuse d’éviter la pression du transport de dernière minute, surtout en ce week-end prolongé. «Les bus se remplissent vite, et je devais absolument éviter le rush du jour j», confiait-elle, croisée à la gare routière. À l’inverse, Hmidat, qui travaille à l’aéroport d’Orly en France, a fait le déplacement jusqu’à Alger pour vivre l’Aïd avec les siens. Il a choisi Tixeraïne, chez son frère, pour retrouver l’ambiance familiale aux côtés de son épouse, de sa belle-sœur, de ses neveux mariés et de leurs enfants. «C’était important de venir passer une vraie semaine de l’Aïd ici. On est là pour ça, pour partager des moments simples mais remplis de chaleur humaine», nous a-t-il confié, tout sourire. Dimanche, troisième jour de l’Aïd, la fête se prolongeait encore. Les visites continuaient, les grillades se succédaient, et l’esprit de fraternité restait au cœur de cette période bénie. L’Aïd El-Adha, au-delà de la viande partagée, rappelle que le lien social et familial demeure un pilier essentiel dans le quotidien des Algériens.

S. B.

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