
Les incendies qui ont touché des communes de Médéa ont été maîtrisés grâce au courage des agents de la protection civile ainsi que celui des habitants qui ont conjugué leurs efforts. Les flammes ont tout consumé sur leur passage durant des heures et menaçant parfois des habitations. Agents de la protection civile et citoyens ont réagi promptement. Tout retard d’intervention peut compliquer la situation, alors que le feu menace les forêts y compris celles des wilayas limitrophes.
Le chargé de communication de la Protection civile de Médéa, Mohamed Hamadouche, a noté que la situation était difficile à maîtriser.
Les habitants des monts de Médéa ont fait preuve d’un courage hors pair et ont apporté une aide précieuse aux éléments de la protection civile. Armés de seaux d’eau, de râteaux, de pelles et pioches, de haches, de tracteurs munis de citernes, ils se sont portés au-devant des flammes, tentant avec énergie de faire échec à l’avancée du feu. Il est à noter que tous les moyens disponibles ont été mis à disposition pour combattre les flammes. A Médéa, il était très difficile d’accéder aux foyers d’incendies, alors que le vent pouvait attiser les flammes. La configuration géologique de Médéa avec des zones montagneuses et des collines escarpées ne facilite pas l’acheminement des secours et des aides et les services météorologiques ont annoncé une hausse des températures pour les jours à venir. A Tablat, les habitants ont loué les efforts de la Protection civile intervenus pour éteindre le feu.
Des travailleurs de la terre dans l’incertitude
Ahmed est un éleveur de bétail qui effectue la transhumance entre les monts de Médéa et la plaine de Blida pour permettre à ses bêtes de paître. Son fils qui habite au centre de Médéa dit avoir rejoint rapidement Tablat pour participer à l’extinction du feu, même si les moyens font défaut. Pour lui, il était difficile de combattre les flammes avec des moyens modestes comme les seaux remplis d’eau pour venir en aide à la protection civile. Un autre villageois de 30 ans précise que les habitants sont prêts à protéger leurs biens. Certains habitants guident les agents de la protection civile qui ont renforcé leurs moyens. Chemins et routes sinueuses étaient difficilement praticables. Un groupe de jeunes se tiennent au bord de la route en aidant les pompiers à dérouler les lourdes lances à incendie.
Dahmane, un agriculteur de Tablat, prévoit qu’un travail dur attend les agriculteurs qui ont perdu leurs biens, alors que les éleveurs ont pu sauver leur bétail. Il a dit que la vigilance des agriculteurs est toujours de mise pour éviter toute perte. La wilaya de Médéa se caractérise par une production abondante en fruits et légumes ainsi que par l’élevage bovin et ovin.
A 120 km du chef-lieu de la wilaya, les agriculteurs ont noté que les incendies ayant touché des étables constituent une grande perte, ce qui devient une source de préoccupation. D’autant plus que les incendies se produisent chaque année, affectant de grandes exploitations agricoles. Le travail de la terre est le seul gagne-pain des agriculteurs, ajoute Dahmane, affirmant qu’il veille avec ses voisins à préserver leur richesse. « Si un incendie se déclare on appelle la protection civile. Chaque année, nous perdons des récoltes et du bétail à cause des incendies », dit-il.
Madani, agriculteur, qui a épaulé la protection civile, dira que « les incendies ravagent des exploitations agricoles et les routes sont difficilement praticables, ce qui entrave l’utilisation des camions-citernes».
Hichem Hamza