De notre correspondant : Fouad Daoud
Le trafic des stupéfiants, dont les psychotropes, n’est pas seulement nocif pour la santé publique, il est dangereux pour l’existence de toute la société, puisqu’il vise une catégorie importante de celle-ci, à savoir la jeunesse.
La lutte contre ce trafic ne doit pas être du ressort exclusif des services de sécurité même si ces derniers ont réalisé des résultats tangibles sur ce plan.
La CNAS, qui est un outil stratégique de solidarité nationale au même titre que les autres caisses, s’est engagée dans cette lutte qui perturbe, il faut le rappeler, les bonnes marches de ses services et même son équilibre financier. Les participants au séminaire organisé par cette agence ont souligné le danger du trafic des psychotropes. Exprimant leur disponibilité à œuvrer pour limiter ce trafic, ils ont convenu de la nécessité de travailler ensemble pour réaliser ce noble objectif. Le directeur de l’agence Mohamed-Kaoula a mis l’accent sur la sensibilisation pour faire connaitre aux citoyens les dimensions de ce phénomène, d’autant que le pays fait l’objet d’une manœuvre grave qui consiste à faire entrer sur son territoire des quantités importantes de drogue tout genre, ajoutant «le découragement des patients à recourir aux psychotropes et surtout éviter leur revente».
Pour mettre fin à ce trafic, comme l’a expliqué M Kaoula, la caisse a décidé d’abord de soumettre les médicaments qui traitent les maladies neurologiques à des conditions spéciales de remboursement avec l’obligation de passer toutes les ordonnances concernées au contrôle médical. La prescription de ces médicaments ne peut être ensuite effectuée que par des médecins spécialistes en psychiatrie.
Leur distribution est enfin limitée aux wilayas d’affiliation exclusivement. La carte Chiffa comme il l’a relevé autorise les adhérents à se servir sur tout le territoire national, ce qui ouvre la voie à des failles dans le contrôle, ajoute le même responsable.
F. D.
