Barrage vert : Mme Boudjemaâ se félicite du lancement de l’Initiative de restauration

La ministre de l’Environnement, Dalila Boudjemaâ, a annoncé, jeudi, le lancement de «l’Initiative Nationale pour la Restauration du Barrage Vert», à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de lutte contre la désertification et la sécheresse.

Intervenant par visioconférence à un dialogue ministériel sur la question de la  désertification, à l'invitation de la ministre de l'Environnement et de l'Énergie de la République du Costa Rica, Andrea Mesa Morillo,  Mme Boudjemaâ a indiqué que lancement de  l’Initiative Nationale pour la Restauration du Barrage Vert s’inscrit dans la stratégie du pays en matière de lutte contre la désertification et d'adaptation aux changements climatiques. «Ce projet permettra  d’assurer un environnement propice à la création de richesses, à la croissance économique et à la sécurité alimentaire pour garantir la  stabilité sociale», a expliqué la ministre qui s’exprimait à cette rencontre à laquelle ont pris part le Président du Costa Rica, Carlos Alvarado Quesad,  le Secrétaire Général des Nations unies, António Guterres et le Secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies de Lutte contre la Désertification. 
Dans son allocution, Mme Boudjemaâ a évoqué les actions entreprises par l’Algérie dans la lutte contre la désertification. 
«L'Algérie a lancé un programme national de reboisement et de reverdissement par la plantation de 43 millions de plants à travers tout le territoire national», a-t-elle indiqué, précisant que 12 millions de plants ont été déjà plantés au niveau des forêts et des bassins versants, et ce, dans le cadre de la protection contre l'érosion hydrique, de la réhabilitation du barrage vert ainsi que la protection des infrastructures contre l'ensablement dans les zones steppiques et sahariennes. Mme Boudjemaâ a affirmé  qu’en Algérie, la lutte contre la désertification en milieux steppiques, présahariens et sahariens vise à concilier d'une part la satisfaction des besoins des populations et, d'autre part, de restaurer et d'améliorer le potentiel productif des terres, ajoutant qu’ il consiste à privilégier des programmes de développement rural intégré reposant sur des mécanismes participatifs et sur l'intégration de stratégie d'élimination de la pauvreté. 
Elle a, dans le sillage,  mis en exergue l’importance de la  réalisation des  programmes de lutte contre la  désertification qui constituent, selon ses termes, un défi vítal pour faire face aux répercussions de la pandémie et la baisse de la ressource financière. 
Restauration de quelque 800 millions d’hectares de terres dégradées d’ici 2030 
Soulignant l’intérêt de la célébration par l’Algérie, à l'instar des autres pays du monde, de la Journée internationale de lutte contre la désertification et de la sécheresse qui coïncide avec le 17 juin 2021, Mme Boudjemaâ a indiqué que cette année, la célébration de  cette journée vise à faire un état des lieux sur les réalisations assurées par le pays depuis 25 années de ratification de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification  (UNCCD). 
Elle dira que la célébration de la Journée mondiale de la lutte contre la désertification et la sécheresse a  axé sur la transformation des terres dégradées en terres saines. 
La restauration des terres dégradées favorise en effet la résilience économique, la création d'emplois, l'augmentation des revenus et la sécurité alimentaire.
Elle tend également à la sauvegarde de la biodiversité et permet de piéger le carbone atmosphérique à l'origine du réchauffement de notre planète et  d’atténuer les effets des changements climatiques et contribuer à une reconstruction plus écologique suite à la pandémie de Covid-19. 
«La  mise en œuvre d’initiatives intelligentes en matière de restauration des terres serait particulièrement bénéfique pour les femmes et les jeunes, qui sont généralement les derniers à recevoir de l'aide en temps de crise.
À l'aube de la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes, nous avons de véritables chances de mieux reconstruire. Si les pays parviennent à restaurer les quelques 800 millions d'hectares de terres dégradées qu'ils se sont engagés à réhabiliter d'ici 2030, nous serons en mesure de protéger l'humanité et notre planète du danger qui nous menace», a souligné la ministre. 
Notons que le dialogue a été une occasion pour échanger des expériences liées à la lutte contre la désertification et à la restauration des écosystèmes, alors que les organisateurs de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification coopèrent avec le ministère de l'Environnement et de l'Énergie du Costa Rica pour exhorter les familles, les communautés locales, le secteur privé et les pays à construire une meilleure relation avec la nature. 
Rappelons que le Costa Rica est le pays qui a abrité les célébrations officielles de la Journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse, organisée cette année sous le slogan «Réformes du système écologique. Une  terre saine pour mieux reconstruire».
Kamelia Hadjib

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