- «L’Algérie victorieuse n’oublie jamais sa doctrine novembriste, ses valeurs éternelles, ses martyrs et ses héros»
En marge d'une séance plénière du Conseil de la nation, consacrée aux questions orales, le président de la chambre haute du Parlement a observé une minute de silence à la mémoire des victimes des tragiques manifestations du 17 octobre 1961, en présence de trois membres du gouvernement, en l’occurrence les ministres de l’Habitat, des Affaires religieuses et de la Poste et Télécommunications ainsi que des fonctionnaires du Sénat. Dans une allocution, Azouz Nasri décrit la journée de l'émigration comme la commémoration d'une période sombre où «les normes et les valeurs humaines ont été bannies».
Il a évoqué avec une gravité palpable le souvenir des «massacres horribles perpétrés par le colonisateur français inique», contre des manifestants algériens pacifiques à Paris. Des actes qu'il qualifie de «crimes les plus abjects» commis contre la diaspora algérienne. Nasri a insisté par ailleurs sur le caractère indélébile de cette date dans la conscience collective, affirmant qu'elle resterait «à jamais gravée dans l'esprit» de la nation. Bien plus qu'un rituel, ces moments de recueillement constituent, affirme-t-il, des «haltes de déférence et de considération» envers les martyrs, et de véritables occasions de «puiser la détermination et la résolution pour atteindre nos aspirations nationales».
Le président du Conseil de la nation a également exprimé sa profonde gratitude envers le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour avoir institutionnalisé cette minute de silence et y voit la manifestation d'un intérêt soutenu pour le dossier de la mémoire et la preuve que «l'Algérie victorieuse n'oublie jamais sa doctrine novembriste, ses valeurs éternelles, ses martyrs et ses héros», réaffirmant ainsi le lien sacré entre le passé, le présent et l'avenir de la nation.
T. K.