Chargé par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le ministre d'État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, est arrivé, jeudi soir au Caire, pour participer à la 2e réunion ministérielle du Forum de partenariat Afrique-Russie.
Les travaux de cette session porteront, notamment sur l'évaluation des résultats de la mise en œuvre du Plan d'action conjoint 2023-2026 et l'examen des préparatifs du 3e Sommet Afrique-Russie, prévu l'année prochaine, en vue de donner un nouvel élan au partenariat entre l'Afrique et la Russie, a précisé la même source. Il faut dire que les domaines majeurs de la coopération entre l’Afrique et la Russie sont définis par ce Plan d’action et couvrent les secteurs de la sécurité, de l’énergie, du commerce, de l’éducation, de la science et de la culture. Un plan s’articulant de manière organique avec la stratégie formulée par l’Union africaine, en 2015, dans le document intitulé «Agenda 2063». Le partenariat entre le continent et la Russie ne cesse de se renforcer et, à coup sûr, l’actuel rendez-vous dans la capitale égyptienne sera une pierre supplémentaire à l’édifice de cette coopération jugée déjà fructueuse.
La rencontre aura, par ailleurs, pour vocation de définir de nouvelles perspectives. Ces dernières années se caractérisent, selon de nombreux experts, par une nouvelle dynamique perceptible entre l’Afrique et la Russie. Le volume des échanges commerciaux avec notre continent affiche d’ailleurs une croissance soutenue et a été multiplié par plus d’une fois et demie par rapport à 2019, dépassant les 27 milliards de dollars, l’année dernière. Sur ce même registre, les forums et autres rencontres de taille ne se comptent plus. Concernant le Forum de partenariat, ce dernier a été institué dès 2019. Deux sommets Afrique-Russie avaient été, d’autre part, organisés avec succès : à Sotchi, en 2019, et à Saint-Pétersbourg, en 2023. Tandis que des réunions sectorielles consacrées à des domaines spécifiques de coopération se tiennent à échéance régulière.
Dernier point et pas des moindres, l’Afrique et la Russie partagent une convergence de vue sur de nombreux dossiers et un même souci : réformer le système international post 1945 ! Les deux partenaires sont également en faveur du principe non négociable de souveraineté des États et de non-ingérence, et appellent à la correction des injustices historiques, en prenant en compte les intérêts du continent dans le cadre des travaux relatifs à la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies. Balisant la voie à l’Afrique, la coopération stratégique algéro-russe est un modèle phare. La relation bilatérale se singularise par sa solidité, sa densité et sa profondeur historique. La coopération entre Alger et Moscou ne cesse, in fine, de se consolider. Lors de sa visite d’État à Moscou en 2023, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune avait signé, avec son homologue russe, Vladimir Poutine, une déclaration conjointe sur l'approfondissement du partenariat stratégique.
Un acte qui traduit, dans les faits, la volonté des dirigeants des deux pays de hisser dans divers domaines le niveau des relations à un stade supérieur, pour le développement d’une relation stratégique multiformes. Un pas de plus qui contribuera à renforcer la concertation entre les deux acteurs face aux crises et défis mondiaux actuels. À ce propos, et en janvier 2025, se sont tenus, à Alger, les travaux de la 12e session de la Commission intergouvernementale mixte algéro-russe de coopération économique, commerciale, scientifique et technique, dont l’un des objectifs est d’intensifier les projets de partenariat et d’investissement sur une base gagnant-gagnant.
S. K.
