
Après les emplettes de Ramadhan, le citoyen se trouve face à un autre dilemme, en l’occurrence la hausse des prix des habits en prévision des fêtes de l’Aid El Fitr. Moins d’une heure après le f’tour, les artères sont déjà pleines à craquer, comme c’est le cas à Reghaïa (Alger) où les grands chapiteaux, installés au centre-ville, attirent beaucoup de monde. Des parents, accompagnés de leurs enfants, sillonnent durant plusieurs heures les rues commerçantes en quête de belles affaires.
En déambulant dans les rangs de ces grands chapiteaux, nous avons constaté que les prix des effets vestimentaires, notamment pour les enfants, demeurent très élevés en comparaison avec la qualité des articles qui sont généralement de deuxième choix dans la plupart des cas. Des prix qui ne sont pas à la portée de certaines classes dont le budget a été très épuisé par les dépenses durant le Ramadhan. A titre d'exemple, les ensembles pour fillettes sont cédés au minimum à 6000 DA et pour les garçons, une paire de basket, un pantalon jeans et un pull coûtent 7500 DA.
Les survêtements des enfants sont vendus à 4500 DA. Retraitée de son état, Malika nous a confié que la flambée des prix de cette année est sans précédent. «Nous sommes vraiment perdus vu les dépenses de Ramadan. Nous souhaitons que les prix soient abordables pour faire nos courses correctement», affirme-t-elle, imitée par Hakim, le père de deux enfants, qui nous dira que les prix ne sont pas à la portée de tous. «Toutefois, nuance-t-il, nous essayons de faire le maximum afin que nos enfants puissent être heureux et comblés le jour de l'Aïd.» Pour Djamel, propriétaire d’un magasin d’habillement, le premier objectif des commerçants est de mettre le citoyen dans de «bonnes» conditions, notamment pour les prix. «Nous essayons de faire tout notre possible pour que les citoyens retrouvent leur sourire», assure-t-il.
Zine Eddine Gharbi