Agriculture saharienne : une chance algérienne

Le secteur de l’Agriculture constitue l’un des piliers économiques les plus importants dans la majorité des pays du monde. Ce secteur stratégique joue un rôle vital dans la garantie du développement durable et contribue à la croissance du PIB. L’Algérie, comme d’autres pays, s’efforce d’exploiter de nouveaux champs d’investissement et de mettre en œuvre des stratégies visant à diversifier les ressources économiques, en dehors des hydrocarbures.

L’Algérie a cherché des alternatives et des moyens de garantir la sécurité alimentaire avec des capacités locales, loin de toute dépendance de l’étranger. Le Gouvernement s’était orienté vers les terres du Sahara afin de relever le défi, avant même la crise alimentaire mondiale, en fournissant des produits agricoles de haute qualité.
Actuellement, l’Algérie entame une véritable course contre la montre pour transformer son Grand-Sud au sable doré en espaces verts, qui peut rivaliser avec l’or noir et diverses autres richesses naturelles, avec un investissement optimal. Et pourquoi ne pas réaliser le rêve de le transformer en une Californie algérienne avec des capacités nationales et étrangères dans le cadre d’investissements majeurs, en utilisant l’intelligence artificielle comme un besoin impérieux pour assurer l’autosuffisance et que la région soit pionnière en approvisionnement de nourriture de l’Afrique. Il convient de noter que la production abondante de légumes et de fruits obtenus au Sud de l’Algérie a contribué à changer la politique économique du pays.

Des cultures hors saison

Selon les experts, le Sud algérien a un potentiel vital pour répondre aux besoins liés à l’emploi et à la production alimentaire et pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. En sus, les conditions climatiques, en particulier dans l’Atlas saharien, le coté bas (Biskra, El Oued) et les régions centrales (Ouargla et Ghardaïa), offrent la possibilité de produire des cultures non saisonnières, des légumes et des denrées de base, en particulier la pomme de terre, un aliment indispensable à la préparation de tous les mets en Algérie.
Ces régions désertiques s’étalent sur une superficie très importante qui peut être réhabilitée. Selon les chiffres du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, ces terres s’étendent sur 1,4 million d’hectares, quant à la capacité en eau dans le désert elle est estimée à 6,1 milliards de mètres cubes. A cela s’ajoute la capacité perçue à produire des énergies renouvelables avec 9 TW d’énergie solaire par heure, et 35 TW d’énergie éolienne.
En vérité, de nombreuses wilayas du Sud ont excellé en produisant des cultures à partir de l’agriculture saharienne, à l’image de Oued Souf qui fournit de nombreux produits vers le marché local tels que les pommes de terre, voire même vers les pays européens.
Cette dernière est devenue un modèle dans la production de la pomme de terre.
La wilaya est également réputée pour la production d’arachides, d’oignons, d’ail, de tomates, de dattes, pastèques..., qui concurrencent même d’autres produits du monde, et ceci grâce à la détermination des agriculteurs à faire face aux difficultés.
Parallèlement, la wilaya d’Adrar a réalisé au cours de la saison 2015/2016 l’équivalent de 331.386 quintaux de céréales avec une superficie cultivée de 10.576 hectares à augmenter au cours de la saison 2019/2020 pour atteindre l’équivalent de 909.380 quintaux avec une superficie de 21.124 hectares.
La filière des légumes a également réalisé un développement record dans la wilaya avec une production estimée à 723.469 quintaux au cours de la saison 2015/2016, qui a augmenté l’équivalent de 798.617 quintaux ces dernières années.
Cette augmentation est due à la grande superficie de la culture maraîchère ainsi qu’à l’utilisation accrue de technologies modernes telles que l’irrigation goutte à goutte, l’irrigation par pulvérisation et l’agriculture protégée dans les maisons en plastique.
Par ailleurs, l’un des facteurs qui ont contribué à une renaissance agricole dans le Sahara algérien est l’ensoleillement tout au long de l’année qui tue tous les virus et insectes qui menacent les légumes et les fruits.
Par conséquent, la plupart des produits du désert sont cultivés sans engrais ou matières organiques. En sus, ces zones se sont avérées efficaces dans la production de nombreux produits essentiels tels que la betterave à sucre.
Adil Messaoudi

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L’apport des Start-up

Ces dernières années, l’Algérie a vu ses ambitions agricoles augmenter avec une large gamme de produits. Le pays exporte déjà ses produits sur quatre continents tout en visant l’autosuffisance alimentaire par le développement de son territoire. A ce propos, le Gouvernement compte sur les start-up pour trouver des solutions agricoles innovantes et intelligentes, raison pour laquelle la jeunesse du pays est un atout essentiel pour le développement durable.
Selon les experts, le secteur agricole est prometteur pour les entreprises émergentes ou les projets innovants mis en œuvre sur le terrain. Plusieurs entreprises dans le domaine des solutions technologiques se sont lancées dans le domaine de l’agriculture, aussi bien l’irrigation que la protection des plantes et même l’exploration et l’extraction de l’eau en utilisant l’énergie solaire.
Pour mieux avancer, l’identification des zones agricoles par les autorités responsables est nécessaire, en vue de les identifier tout en reliant les entreprises émergentes aux grandes entreprises agricoles, en particulier celles concernées par les céréales et l’irrigation, afin de stimuler la croissance économique et stimuler la concurrence conformément aux paris de l’Algérie.
En effet, les défis actuels pour moderniser le secteur agricole nécessitent la signature d’accords de coopération et de partenariat avec des institutions universitaires et des laboratoires de recherche pour tirer parti des expériences de terrain et de laboratoire en agriculture, contribuer ainsi à trouver des solutions scientifiques aux difficultés qui affectent négativement la qualité et la quantité de la production agricole, car ce sont les laboratoires des institutions universitaires qui sont les seules qualifiés et capables de trouver des solutions pratiques à ce type de problème agricole.
Il faut dire que les différents programmes et processus intégrés dans l’agriculture saharienne ont eu un impact positif significatif sur l’amélioration des performances du Sud algérien pour être l’un des atouts de la promotion des exportations.
A. M.

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