Qualifiée d’inédite, la nouvelle loi sur l'investissement attire désormais les investissements locaux mais aussi surtout étrangers. Ceci, de par les mesures incitatives concédées en faveur des secteurs prioritaires et vers les régions auxquelles l'État accorde un intérêt particulier pour l'économie nationale, en l'occurrence l'agriculture et le sud du pays. Aussi, la stratégie adoptée par le gouvernement pour développer le secteur agricole et ses filières stratégiques, telles que les céréales, les viandes, le lait, la production fourragère et d'autres produits pour renforcer la sécurité alimentaire et réduire les importations, est considérée comme «primordiale pour diversifier l'économie et être moins dépendant des hydrocarbures».
Dans son constat, l'analyste économique, Hamza Bougadi, relève que «l’Algérie a pris des mesures proactives ces dernières années pour développer le secteur agricole afin d'atteindre l'autosuffisance dans plusieurs produits». Une démarche renforcée par les dispositifs et mesures mis en place par le gouvernement, dans le but de développer les filières stratégiques.
Pour lui, «le secteur agricole en Algérie a parcouru un long chemin grâce aux politiques adoptées depuis 2020, et qui ont permis la concrétisation d'un certain nombre de mesures proactives avec un impact tangible à plusieurs niveaux».
Selon l’analyste, «ces mesures témoignent de la volonté des autorités de développer cette branche d’activité à travers le déploiement d'importants moyens logistiques, tels que les entrepôts de stockage au niveau de nombreuses wilayas et le dessalement de l'eau de mer afin d'irriguer les cultures et de contrer la raréfaction des pluies».
A cet effet, «les facilités et avantages accordés aux investisseurs par l'octroi de crédits et de terrains et la mise en place d’offices pour superviser divers programmes sont considérés comme des facteurs qui inciteront les hommes d'affaires à investir dans ce domaine, d'autant plus que les autorités sont déterminées à limiter les importations et à encourager localement produits manufacturés», a affirmé Hamza Boughadi. D'autre part, Bougadi a souligné qu'«il existe de nombreux rapports publiés par divers organismes internationaux tels que la Banque mondiale, le Fonds monétaire international, l'Organisation mondiale du commerce et d'autres organismes qui ont été élaborés et publiés au cours des quatre dernières années, qui ont tiré la sonnette d’alarme sur l’apparition de perturbations économiques au niveau de tous les pays du monde, et cela avant et après la pandémie du virus Corona.
Amel Zemouri