Affaire GB Pharma : Ouyahia et Sellal condamnés à 5 ans de prison ferme

Les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, ont été condamnés, hier, à une peine de 5 ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million de DA, dans l’affaire de GP Pharma et des marchés de Mobilis avec Condor Electronics.

Le tribunal a retenu les chefs d’inculpation d’abus de fonction, d'octroi d'indus privilèges et de dilapidation de deniers publics. Le verdict a été prononcé dans la matinée d’hier par le pôle pénal économique et financier près le tribunal de Sidi M’hamed, en présence des accusés, en l’occurrence Ahmed Ouyahia, par visioconférence, Abdelmalek Sellal et l’ancien ministre des Transports Abdelghani Zaâlane, présents dans le box de la salle d’audience. Pour ces deux derniers, poursuivis pour participation au financement occulte de la campagne électorale, le pôle a décidé l’extinction de l’action publique. Ouyahia et Sellal ont également fait l'objet d'une sentence les condamnant à remettre 1 million de DA de préjudice causé au Trésor public, qui s’est constitué partie civile dans cette affaire.
Le tribunal a, par ailleurs, rejeté la demande de l’administrateur judiciaire de GB Pharma relative à la levée de main de la société. Le parquet avait requis une peine de 10 ans de prison ferme, assortie d’une amende de 1 million de dinars contre les deux anciens Premiers ministres.
Il avait également requis une peine de 3 ans de prison ferme, assortie d’une amende de 1 million de DA contre l’ancien ministre des Transports, Abdelghani Zaâlane, pour financement occulte de la campagne électorale du Président Abdelaziz Bouteflika. Le parquet a également requis la saisie de tous les biens des accusés.
Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public a indiqué que «cette affaire lève le voile sur le complot dont a été victime le peuple». «En réalité, il ne s’agit pas de conclusion de marchés en violation à la règlementation, mais d’un pillage bien organisé et structuré», a-t-il souligné.
Les accusés ont rejeté les chefs d’inculpation. Ouyahia et Sellal ont affirmé qu’ils n’étaient pas en poste au moment des faits de cette affaire, dont l’accusé principal est le défunt Moussa Benhamadi qui bénéficie, de facto, de l’extinction des poursuites judiciaires.
Neila Benrahal

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