Affaire «GB Pharma» : 10 ans de prison requis contre Ouyahia et Sellal et 3 contre Zaâlane

Le Procureur général près la Cour d’Alger a requis, dimanche, une peine de 10 ans de prison assortie d’une amende de 1 million de dinars contre les anciens Premiers ministres, Abdelmalek Sellal et Ahmed Ouyahia et 3 ans de prison contre l’ancien ministre, Abdelghani Zaalane, poursuivis pour corruption dans l’affaire de «GB Pharma», filiale du groupe Condor, propriété de la famille Benhamadi et le financement occulte de la campagne électorale de l’ex-Président de la République, Abdelaziz Bouteflika.
Le procureur général a également requis la saisie des objets confisqués énoncés dans le procès-verbal du rapport du conseiller-instructeur près la Cour suprême.
Le procès se poursuit avec les plaidoyers de la défense des accusés.
L’audience du matin a été consacrée à l’audition des accusés, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, Abdelghani Zaalane et le témoin Mohamed Salah Daas, ancien sous-directeur à Mobilis, qui a nié toute «l’intervention» des anciens responsables dans la gestion des marchés de l’entreprise.
Lors de son audition par la présidente de la séance, Ouyahia a nié les chefs d’inculpation d’abus de fonction et d’octroi d’indus avantages au profit du propriétaire du projet de l’usine de fabrication des médicaments «GB Pharma», filiale du Groupe Benhamadi (titulaire du capital du projet).
«C’est le Conseil national de l’investissement (CNI) qui a accordé l’agrément en 2011 ainsi que des incitations conformément au Code de l’investissement et non le Premier ministre «, a réaffirmé Ouyahia expliquant que l’Etat s’employait, à l’époque, à encourager la fabrication de médicaments en vue de réduire la facture d’importation qui coûtait au Trésor public plus de (01) un milliard Da/an».
De son côté, Sellal a nié toutes les charges retenues contre lui , affirmant que l’octroi au propriétaire du projet «GB PHARMA» d’un lot de terrain à Sidi Abdallah s’était effectué en juin 2012 alors qu’il a été nommé en tant que Premier ministre en septembre de la même année.
S’agissant de la contribution du Groupe Condor au financement occulte de la campagne électorale de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika pour la présidentielle annulée du 4 avril 2019, Sellal qui était directeur de campagne a affirmé que son rôle était «purement administratif» et que sa mission consistait en «l’explication du programme du candidat».
Interrogé dans la même affaire, l’ex ministre, Abdelghani Zaalane qui a remplacé Sellal à la tête de la direction de campagne de Bouteflika, a nié avoir consulté les deux comptes bancaires, ajoutant que son rôle consistait en l’application du programme à travers tout le territoire national.
«Après avoir été chargé de cette mission, je n’ai reçu aucun don de n’importe quelle partie et je ne sais rien à propos des 31 mds centimes restants suite à la fermeture des deux comptes et à la démission de Bouteflika», a-t-il plaidé.

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