De notre envoyé spécial à Oran : Karim Aoudia
«L'action arabe commune découle de la volonté du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de consolider les liens d'amitié et de fraternité avec les pays arabes qui constituent notre appartenance profonde et nos racines civilisationnelles», a souligné hier le président du Conseil national de la société civile, Abderrahmane Hamzaoui. Dans son allocution d'ouverture des travaux de la première édition du Forum intergénérationnel pour le soutien de l'action arabe commune, qu'abrite la ville d'Oran depuis hier pour une durée de cinq jours, il a mis l'accent sur cet événement d'envergure qui consacre la conviction du président Tebboune de faire face aux défis multiples auxquels sont confrontés les Etats arabes. «Ceci requiert l'adoption d'une approche inclusive pour consolider la solidarité arabe face aux questions de l'heure et renforcer l'unité et la cohésion des rangs qui sont des principes fondamentaux pour la consécration des aspirations de la Nation arabe en termes de sécurité, de stabilité et de développement», a-t-il expliqué. M. Hamzaoui a mis l'accent d'entrée sur l'impératif d'un encadrement optimal des jeunes générations arabes et de mieux les mobiliser contre ceux qui veulent les exploiter pour porter atteinte à la stabilité de leur propre pays.
Préserver le potentiel de la jeunesse arabe contre toute exploitation par des parties hostiles
«Les États arabes disposent d'un potentiel de jeunesse considérable qui est souvent la cible de certaines parties hostiles, irresponsables qui veulent l’exploiter au service de leurs intérêts restreints, voire à des fins douteuses qui ne servent pas nos intérêts nationaux et ceux de nos sociétés», a affirmé M. Hamzaoui.
Il appartient aux consciences vives de s'imprégner des constantes de la Nation arabe, de son histoire et de ses valeurs civilisationnelles pour faire face à toute tentative visant à détruire les générations arabes et hypothéquer leurs espoirs et aspirations», a-t-il encore ajouté. S'adressant à une assistance composée d’acteurs de la société civile issus de 19 pays arabes, chercheurs, universitaires et notamment d'anciens diplomates, il a rappelé l'intérêt qu'accorde le président de la République Abdelmadjid Tebboune à la société civile en Algérie en tant que «force de proposition et partenaire efficace et efficient des autorités publiques à l'échelle nationale et locale».
L’intérêt de M. Tebboune pour la société civile mis en relief
«Depuis l'élection du président Abdelmadjid Tebboune, l'Algérie a connu un processus de réformes globales énoncé par la Constitution de 2020 qui est l'émanation de la volonté populaire pour la consolidation de l'ancrage de l'Algérie nouvelle basée sur les principes de justice, de démocratie, de l'État de droit et de promotion des libertés» a indiqué M. Hamzaoui.
«Cette dynamique a permis la consolidation de l'édifice institutionnel par la création de nouvelles instances, entre autres l'Observatoire national de la société civile qui est une institution consultative chargée des questions de la société civile et de la vulgarisation de son rôle». Dans cette optique, il a expliqué que l'organisation par l'Algérie du Forum intergénérationnel pour le soutien de l'action arabe commune obéit à l'idée de permettre aux sociétés arabes d'apporter leur contribution dans le traitement des principaux défis du monde arabe, suivant une vision rénovée en soutien à l'encadrement des institutions classiques, ce qui permettra à la société civile d'émerger en tant que partenaire des autorités officielles dans la gestion des crises. Cela d'autant que les relations de coopération et le partenariat entre les États arabes ont consacré des avancées importantes à travers plusieurs étapes et dans différents domaines.
Valoriser la coopération arabe et consolider l’attachement à la mémoire
«Les relations arabes de coopération méritent toutefois d'être mieux valorisées face aux contraintes et défis multiples et aussi pour atteindre un niveau élevé de croissance commune et durable» a-t-il poursuivi, précisant que toutes ces thématiques seront débattues durant les cinq jours que durera le Forum dans un esprit de libre concertation prospective et en tenant compte des développements structurels dont font l'objet les relations internationales. Le président de l’Observatoire national de la société civile a mis en exergue en outre la nécessité de se référer à la mémoire et à l'histoire qu'il a qualifiées de «source d'inspiration des générations arabes». «Les luttes des peuples arabes, celle du peuple palestinien plus particulièrement, demeurent notre référent sur lequel reposent nos espoirs et ceux des générations à venir» a-t-il soutenu. «Notre mémoire et notre histoire communes qu'il faut préserver de toute surenchère constituent notre fer de lance pour consolider la confiance et l'établissement d'une coopération durable pour mieux aborder notre présent et se projeter dans l'avenir», a-t-il conclu. Après la séance d'ouverture, les travaux des panels des participants se sont poursuivis à huis clos.
K. A.
