
La direction des moudjahidine et ayants-droits de la wilaya de Sidi Bel Abbes a commémoré, en présence de membres de la famille révolutionnaire, hier au Carré des martyrs du cimetière d’Ain El Beida (wilaya d’Oran), le 67e anniversaire de la mort du chahid Abdelkader Boumlik, a-t-on appris de la directrice du secteur, Dalila Benmessaoud.
Il a été décidé cette année de commémorer cet anniversaire dans la wilaya d'Oran, où le martyr, originaire de Sidi Bel-Abbes, a été guillotiné par les forces coloniales françaises le 4 décembre 1956, a expliqué la même responsable. Une gerbe de fleurs a été déposée devant la stèle commémorative au cimetière d'Ain el-Beida et la Fatiha du Coran a été récitée à la mémoire des martyrs de la glorieuse Révolution de libération nationale.
En outre, un aperçu historique sur la lutte et le parcours combattant du chahid a été donné, en présence des autorités civiles et militaires, de membres de la famille révolutionnaire et de représentants du Conseil supérieur de la jeunesse. La famille du martyr a été aussi honorée à cette occasion.
De son côté, le directeur du musée du moudjahid de Sidi Bel-Abbès, Abbes Kouider a souligné que Abdelkader Boumlik, né le 24 novembre 1926 au douar Mehaid dans la commune de Belarbi (Sidi Bel-Abbes), connu pour son activité révolutionnaire sous le nom de Si Kouider, a participé à des opérations héroïques menées par le commandement de la révolution de la région.
En 1955, il a été appelé à accomplir d'autres missions, notamment celle de tenir des réunions dans sa maison au quartier Campo, qui porte aujourd’hui son nom et dans d'autres lieux secrets où il a formé une cellule de fidaïs ayant effectué onze opérations contre l’occupant français.
Le 24 novembre 1955, Boumlik Abdelkader est arrêté à proximité de son domicile familial, a rappelé le Pr Abbès soulignant que les forces coloniales ont également arrêté d'autres membres de la cellule fidaie. Suite à des interrogatoires et des tortures 20 jours durant, le groupe a été transféré à la prison de Sidi Bel-Abbes avant de comparaître 7 mois plus tard devant le tribunal militaire à Oran.
Les membres du groupe ont été condamnés à différentes peines allant de 5 ans de prison à la réclusion à perpétuité. Abdelkader Boumlik fut condamné deux fois à 20 ans de prison et après un appel en cassation, la peine capitale a été prononcée à son encontre le 25 mai 1956.