Une onde de joie et de fierté a balayé l'Algérie, samedi dernier, grâce à la performance exceptionnelle de notre demi-fondiste national Djamel Sedjati. Le jeune prodige a décroché une magnifique médaille d'argent aux Championnats du monde d'athlétisme à Tokyo, confirmant une fois de plus la place de l'Algérie sur l'échiquier mondial de l'athlétisme.
Au terme d'un 800 mètres d'anthologie, Djamel a hissé haut les couleurs nationales, offrant un moment d'émotion inoubliable à tout un peuple. «Je suis le plus heureux des hommes d'offrir cette médaille à l'Algérie et de hisser le drapeau national, ici à Tokyo», a déclaré un Sedjati radieux à l'issue de cette course. Une épreuve où le Kenyan Emmanuel Wanyonyi, véritable phénomène, a raflé l'or en un temps record de 1:41.86, juste devant notre champion algérien (1:41.90), tandis que le Canadien Marco Arop complétait le podium en 1:41.95. «Nous avons bouclé le premier tour en moins de cinquante secondes, ce qui prouve que cette course a été d'une intensité rare. Mais personnellement, je ne me suis pas laissé influencer. J'ai continué à courir à mon rythme, et Dieu merci, cette médaille d'argent est venue couronner mes efforts», a ajouté le médaillé de bronze aux Jeux olympiques de Paris-2024. «Certes, une légère déception subsiste pour l'or, car cela s'est joué à un souffle. Mais cela reste une formidable performance, et j'espère sincèrement qu'elle apportera beaucoup de bonheur et de fierté à chaque Algérienne et Algérien», a-t-il poursuivi, le sourire aux lèvres.
Djamel Sedjati a tenu à dédier sa précieuse médaille au président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, au Commandement de l'armée nationale populaire, ainsi qu'au Comité olympique et sportif algérien et à ses fidèles sponsors, notamment l'opérateur de téléphonie mobile Mobilis. «Je dédie également cette médaille à mon compatriote Yasser Mohamed-Tahar Triki, qui n'a malheureusement pas réussi à décrocher un podium au concours du triple saut, et qui a été très déçu par cette déconvenue. Je lui dis : ne te décourage pas. On va continuer à travailler et, Inchallah, avec le temps, la chance finira par nous sourire», a-t-il ajouté, témoignant d'un bel esprit sportif et de camaraderie.
Cette performance marque la deuxième médaille d'argent mondiale pour Djamel Sedjati, après celle obtenue en 2022 à Eugene (Etats-Unis), confirmant ainsi sa constance au plus haut niveau. Le 800 mètres de ces Mondiaux 2025 restera gravé dans les annales comme l'un des plus rapides de l'histoire, avec les huit finalistes franchissant la ligne d'arrivée en moins de 1:43.00. Une preuve éclatante du niveau stratosphérique atteint par l'athlétisme mondial.
L’Algérie, terre de champions
Cette nouvelle prouesse de Djamel Sedjati s'inscrit dans la lignée d'une tradition glorieuse. L'Algérie a de tout temps été une terre fertile pour les champions d'athlétisme, une nation qui a vu naître et grandir des légendes dont les noms résonnent encore aujourd'hui sur les pistes du monde entier.
De la détermination sans faille d'une Hassiba Boulmerka, première femme arabe et africaine championne olympique, au souffle puissant de Noureddine Morceli, maître incontesté du 1.500 mètres, en passant par le bond majestueux d'un Abderrahmane Hammad au saut en hauteur, et la course stratégique d'un Toufik Makhloufi, double champion olympique. N'oublions pas l'élégance et la force de Nouria Benida-Merah, le rythme infatigable de Saïd-Guerni Aïssa Djabir, ou encore la ténacité de Saïdi Sief, pour ne siter que ceux-là. Tous ces athlètes ont transcendé les limites, porté haut le drapeau algérien et fait vibrer des millions de cœurs. Leur héritage inspire les nouvelles générations, et Djamel Sedjati est aujourd'hui le digne héritier de cette histoire riche, prouvant que l'Algérie continuera à produire des talents exceptionnels, honorant à jamais le sport et l'athlétisme algérien sur la scène mondiale.
M.-A. A.
